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 Chapitre 1 : L'éveil

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Christiana
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Christiana
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Christiana


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Gardien : Myst (faucon)
Date d'inscription : 13/09/2005

Chapitre 1 : L'éveil Empty
MessageSujet: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 17 Sep 2005 - 6:35

Le réveil sonne depuis deux minutes alors que j'aurais bien dormi deux ou trois heures de plus, mais l'heure, c'est l'heure, faut se lever.

Je m'étire dans mon lit, repensant à mon rêve. Il était décidément très réaliste, ces gens sur l'estrade, il me semble les avoir déjà vus auparavant, mais c'est impossible, bien sûr.

J'entends un froufroutement, comme des ailes qui battent, il y a un pigeon dans ma chambre ? Décidément, c'est le matin des surprises. Je me redresse en me frottant les yeux.

- Il serait peut être temps que tu fasses taire ce réveil désagréable, Christiana Harane !

... Hein ? J'ai entendu une voix ? Il y a quelqu'un dans mon appart ? Enfin, elle a raison, j'éteins le réveil et bondis sur mes pieds pour faire quelques flexions et achever de me réveiller. J'ai entendu une voix, mais je ne vois rien dans la chambre, et ça m'étonnerait qu'elle vienne d'ailleurs dans un appart de trois pièces sans compter la salle de bains.
- Il y a quelqu'un ?
- Non, il n'y a personne >.<

Hein ? Ca m'a répondu, mais il n'y a personne d'autre que...
... Que ce faucon qui me regarde, perché sur mon armoire.
- Mais que fait ce faucon sur mon armoire ?? oyo?
- J'attends depuis très exactement 13 ans que tu parviennes à me voir, Christiana... Heureux d'apprendre que c'est désormais le cas. Mon nom est Myst, et je suis ton gardien.
Cet oiseau me parle. Il n'ouvre pas le bec et me regarde avec un regard digne d'un faucon, mais il me parle.

... Peut être que je rêve encore, en fait. Oui, c'est sans doute ce rêve bizarre qui continue.
- Tu vas être en retard si tu continues à me regarder comme ça
Je jette un bref coup d'oeil à l'horloge. 7:15... Je ne sais pas si je rêve, mais ce piaf a raison, je suis en train de me mettre en retard ! Relégant ce curieux animal au second plan de mes priorités, je me précipite dans la cuisine, avale un grand bol de café, cours me laver les dents et me débarbouiller, attrape une tenue au hasard dans l'armoire et quitte l'appartement en trombe.

Pour une fois, ma vieille auto daigne démarer sans trop rechigner. Je pousse un soupir en m'engageant dans la circulation. L'air est noirci par le smog, mais moins que d'habitude, il fait clair aujourd'hui.
Deux feux rouges brûlés plus tard, j'arrive enfin au bureau. Pile à l'heure. Et une journée de plus de commencée, une.

Après les salutations d'usage à mes collègues de bureau, je m'installe devant mon poste et tends le bras pour l'allumer, mais mon regard est attiré par l'entrée du même faucon blanc et or de tout à l'heure qui se pose sur l'unité centrale. Je reste figée dans mon geste, bouche bée, et il penche la tête sur le côté.
- On croirait que tu as vu un fantôme, Christiana... à 27 ans, tu as passé l'âge d'y croire !
Je chuchotte furieusement, consciente de parler à un faucon perché sur mon unité centrale.
- Mais non, c'est juste qu'il y a un faucon qui s'installe sur mon ordinateur sans se gêner, et qui parle qui plus est, rien que de plus banal, somme toute.

Il rit - si, si, il rit ! - et s'envole pour se poser sur le moniteur, cette fois. Autour de moi, les gens vont et viennent sans avoir l'air de constater qu'il se passe quelque chose d'anormal.
- Tout va bien, Christiana... Personne ne peut me voir ici à part toi... j'ai énormément de choses à te raconter, tu veux bien m'écouter ?
- Tant qu'à faire, pourquoi pas ?


C'est ainsi que je fis connaissance de Myst.

Et en fin de compte, de mes pouvoirs cachés.

--------------------------------------------------------------------------------------
Consigne : Vous vous réveillez d'un rêve très réaliste (voir le prologue) et découvrez votre familier ^_^" Mis à part ça, décrivez un peu votre univers de tout les jours, votre familier, etc...
Pour les accros au coma prolongé et à Ataraxia - c'est à dire ceux qui ne se sont jamais réveillés - une rumeur parle de l'arrivée prochaine d'anciens Errants à la Citadelle, convoqués par les princes eux mêmes. Parlez de vos réactions.
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Yasu
Invité




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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 17 Sep 2005 - 12:07

???> Jeune maître. Jeune maître réveillez vous.

Je grogne, complètement enfoui sous l'épaisse couverture.

Moi> Gné pas envie... Babu laisse moi tranquille...
Babu, qui s'appelle en réalité Luo> Jeune maître... Je vous ai laissé dormir plus que prévu, vous allez être en retard pour votre cours.

Une tête complètement échevelée sort de sous la couette et regarde d'un oeil hagard le serviteur qui réprime un sourire devant ce spectacle et aide son maître à se lever. Il l'aide à se déshabiller et à s'habiller, gestes que le jeune Yasu a encore du mal à faire seul, puis peigne sa longue chevelure.

Moi> Aieuh tu me fais mal! T_T
Luo> Si vous aviez accepté que je les peigne avant de vous coucher ça n'arriverait pas.
Moi> Gna gna gna…

Après m’avoir natté les cheveux qu’il a martyrisé avant, il finit par sortir pour aller voir où en est le petit déjeuner.

Je fais coulisse rune petite porte et me jette sur la montagne de peluche qui y réside avec un air extatique.

MoI> Nyaaaaah !!!!! ^_^

Ici je suis un vrai roi ! Et puis je n’ai pas à apprendre tout ces trucs ennuyeux -_-. Je croyais qu’être un adulte c’était plus rigolo. Mais même maintenant on continue à me traiter comme un gamin -_-… Maman n’est même pas venue me consoler quand j’ai fait un cauchemar cette nuit T_T. Et puis grand-père me manque… C’est bizarre il était dans mon cauchemar… Il avait l’air d’aller bien. Mais qu’est-ce qu’il faisait dans cette espèce de salle ? Enfin…

J’attrape une peluche lapin et lui mordille l’oreille avec un air mécontent. J’ai pas envie de travailler ToT…

En tout cas j’espère que la fille de l’autre jour ne va pas revenir. Elle était trop bête >_< elle disait qu’elle allait peut-être être ma fiancée. Non mais n’importe quoi ! >_< Moi ma fiancée c’est Xiao ! C’est vrai avant l’accident on s’était même fait un bisous ^_^.

Je plonge machinalement la main dans le tas de peluche et porte à ma bouche une queue de tigre.

???> WOUAAAAAAAIIIIIIIIIIIIE !!!!!!!!!!!!!
Moi> NYAAAAAAAAH !!!!!!!!!!

Je fais un bond d’un mètre serrant mon lapin en tremblant. Mon gros tas de peluche remue fortement et un gros tigre orange et noir en émerge. Il lèche sa queue meurtrie avec un air misérable. Je reste pétrifié et me plaque contre le mur, me glissant lentement vers la porte. Une fois de nouveau dans ma chambre je claque violemment la porte et m’enfuit à travers les couloirs en hurlant.

Moi> MAMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!!!!!!!!!!!!!!

Je bouscule tout ce que je rencontre et cours à travers la résidence, des larmes de peur déferlant sur mes joues. J’ouvre brusquement la porte de la chambre de ma mère et me jette sur elle.

Moi> Un… Un… Un…
Maman> Yasu ! Ce n’est pas des manières d’entrer comme ça chez les gens !

Je lève mes yeux remplis de larmes vers elle.

Moi> Mais Ma.. Maman… Il y a un… Un tigre dans ma chambre !

Aussitôt un grand brouhaha retentit et plusieurs hommes en noirs avec des lunettes de soleil se lèvent, dégainant leurs revolvers et se précipitant vers mes appartements.

Ma mère tente de me consoler en me caressant les cheveux d’un air gêné que je ne remarque pas, tout bouleversé par ma frayeur.

Quelques instants plus tard, les hommes reviennent et font un signe de tête négatif à ma mère. Celel-ci me regarde avec sévérité.

Maman> Yasu…
Moi> Mais je te jure maman qu’il y avait un tigre dans ma chambre !
Homme1> Et bien il n’y est plus.

Il s’accroupie devant moi.

Homme> Mais j’ai fait placé des hommes partout autour du bâtiment, et nous empêcherons tout les tigres de venir t’embêter d’accord ?

J’acquiesce en tremblant. Ma mère se lève et me confie à Babu qui nous as rejoint et il m’emmène dans la salle à manger.

Le soir je me jette avec plaisir dans le bain que m’a préparé Babu avec plaisir. J’ai eu un nouveau précepteur qui n’a pas arrêté de me faire courir de la journée en me faisant réciter mes tables de multiplication T_T. Mais j’ai eu tout juste à mon exercice d’anglais et puis j’ai fait un beau dessin pour maman ^_^. Elle a l’air malade ces temps-ci et puis j’ai remarqué qu’elle avait pris un peu de ventre aussi…

Après avoir enfilé mon pyjama je me jette sur mon grand lit avec joie et Babu me fait réciter une dernière fois mes leçons avant de me souhaiter bonne nuit et de sortir. Avant qu’il ne referme la porte je lui demande s’il pourrait dire à maman de venir me faire un câlin et il répond qu’il transmettra le message. Je m’enfonce dans mes couvertures après avoir sortit mon livre de contes pour que maman m’en lise un quand elle viendra ^_^.

Puis je réalise que je n’ai aps choisit ma peluche de la nuit >_<. Je me lève et me dirige vers la petite salle et j’ouvre doucement la porte. Et me fige sur place. Le gros tigre est là !

Ma bouche s’ouvre mais avant que j’ai eu le temps de hurler, le tigre me saute dessus, plaquant sa lourde patte sur mon visage.

Tigre> Chhuuuuut…. Je ne te veux aucun mal…

Au secours !!!! C’est un tigre magique !!!! Il va me manger !!!!!! (>ToT)>

Tigre> Du calme. Du calme. Je m’appelle Bengalir et je ne veux pas te manger. D’ailleurs je ne mange pas de viande je suis végétalien ! La viande me fait grossir.

Il enlève doucement sa patte et s’asseoit sur son derrière et me regarde avec douceur. Je me relève précipitamment et m’éloigne un peu.

Moi> Qu’est-ce que tu veux alors ?
Tigre> Je suis ton gardien. Je veille sur toi depuis que tu es entré dans le coma mais tu n’as pu me voir que brièvement juste après que tu te sois réveillé, mais après, nos pouvoirs se sont affaiblis et il m’a fallu un peu de temps pour les récupérer afin que tu puisses me voir.

Je reste abasourdi et je n’entend même pas la porte de la chambre s’ouvrir et ma mère me parler.

Maman> Yasu !
Moi> Ah ! Oh maman, pardon je ne t’avais pas entendue…

Elle sourit et passe une main dans mes longs cheveux défaits. Je me baisse et attrape une peluche représentant un petit pantin et elle m’entraîne vers mon grand lit et prend le livre qui y est posé sans même que j’ai à lui réclamer une histoire.

Au bout de trois histoires je finis par m’endormir alors qu’elle dépose un baiser sur mon front.
Bengalir saute sur le lit et s’allonge à côté de moi. Après tout, les tigres aussi ça doit dormir…
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Ershin

Ershin


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Gardien : Yago (martre)
Date d'inscription : 17/09/2005

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 17 Sep 2005 - 14:24

Les Lunes étaient pleines. Un phénomène assez rare ici. Assise dans les bois, une jeune fille regarde le spectacle à travers les fenaisons. Installée quelque peu en retrait de la douce et réconfortante lumière d’un feu crépitant, elle brosse ses longs cheveux d’argents.
Ne prêtant aucune attention aux conversations ambiantes, elle garde les yeux fixés sur le firmament.

« Il paraît que les princes vont faire revenir d’anciens Errants.
-C’est vrai ?
-Bien sûr !
-D’où tiens tu cela ?
-A la dernière étape, j’ai entendu des voyageurs venant de la Citadelle. Ils avaient l’air très au courant.
-Tu devrais te méfier des rumeurs ajouta une troisième voix, celle d’une femme.
-Ce ne sont pas des rumeurs que je te dis !
-Moi ce qui m'intrigue, interrompit la deuxième voix, un homme cette fois ci. C’est pourquoi les Princes feraient revenir d’anciens Errants. Ils ne sont pas volontaires pour venir sur Ataraxia. On n’a pas le droit de les faire venir comme ça !
-C’est que la situation doit être très préoccupante reprit le premier homme.
-Et moi je te dis que ce ne sont que des rumeurs, tout comme celles qui affirment que les Errants se regroupent à la citadelle déclara la femme.
-Et bien on va le savoir tout de suite ! On a une Errante avec nous, il suffit de lui demander.
-Elle ? Tu perds ton temps, elle n’a pas ouvert la bouche depuis le début du voyage.
-C’est l’Errante Solitaire, chuchota la femme. On raconte de bien étranges choses sur son compte.
-Tiens Dory ! Tu prends en compte les rumeurs maintenant ? Moi je ne vois qu’une jolie fille un peu timide.
-Méfie-toi Ben, moi aussi j’ai entendu de drôle de trucs à son propos, il paraît qu’elle parcourt le monde à la recherche d’un trésor et que ce serait sa mémoire.
-Je compte revenir, vous en faites pas. »

Il y eu un mouvement, et des bruits de pas étouffés par l’humus. Une ombre se pencha sur la jeune fille solitaire. Elle leva un regard discret vers la face souriante encadrée d’une masse de cheveux blonds comme les blés, quelques peu ternis par la lumière nocturne.
« Bonjour. Voilà, mes amis et moi on se demande si vous ne seriez pas une Errante par hasard ? »
La tête repartit pour que les yeux se fixent à nouveaux sur les astres lunaires.
« J’appartiens à ce monde » répondit une petite voix, douce et plaintive.

Ce fut tout. Une tête de lapin jaillit du col de la chemise du jeune homme. Il dressa ses oreilles et remua un peu le museau. Ses poils beiges et ras se hérissèrent un petit peu au contact de l’air frais mais il ne frissonna pas.
« Euh, c’est juste pour savoir, comme ça. Est-ce que vous êtes au courant des rumeurs circulant à propos des Errants et de leur regroupement à la Citadelle ?
-Non. »

Ben se gratta furieusement la tête à la recherche de quelque chose à dire. Il se retourna et adressa un petit haussement d’épaules à ses compagnons.
« Vous êtes sûres ? Vous êtes une Errante pourtant et…
-T’es sourd ou t’es particulièrement crétin ? »

La petite voix criarde émergeait du dos de la jeune femme. Une petite tête triangulaire jaillit de la cascade de cheveux argent avant de sortir complètement, et qu’une trainée mordorée ne se love autour du cou frêle et délicat. Une écharpe de poil s’enroula autour de la gorge avant qu’une petite frimousse ne braque ses yeux noirs sur Ben.

« Je veux dire que, ben euh, balbutia le jeune homme.
-Peuh ! Tes parents t’ont pas appris à parler ou t’es tellement idiot que tu ne sais pas aligner deux mots ?
-Je…
-Encore un égocentrique ! Vraiment tu es exaspérant !
-Mais…
-Essaye pas de te justifier mon gars, tu t’enfonces ! »

Ben resta un instant interloqué face à tant de hargne vindicative. Les Familiers avaient toujours un caractère bien trempé mais souvent il s’accordait avec celui de son propriétaire et là, ça ne collait pas vraiment.

« C’est juste qu’on pensait que vous aviez des informations et…
-On te l’a déjà dit ! Nous sommes de ce monde et nous ne savons rien à propos d’éventuelles rumeurs ! Laisse-nous maintenant ! »

La jeune femme se ramassa sur elle-même, enlaçant ses jambe et callant son menton entre ses genoux. La martre la regarda un instant avant de gémir doucement, émettant un petit crachotement aigu.

Le lapin de Ben sortit totalement de sa cachette, les oreilles en arrière, le museau au vent. Il murmura quelque chose à son humain qui hocha la tête.
« Vous allez bien mademoiselle ?
-Laissez-moi tranquille » murmura la jeune femme.
Le jeune homme se pencha sur elle, et effleura l’épaule tremblotante.

« LAISSEZ-MOI TRANQUILLE !!! »
Une sphère bleuté jaillit avec force, envoyant Ben et son familier voler au loin. La bulle frappa les troncs des arbres voisins avec tant de force qu’elle les fracassa, les brisant à moitié et faisant fuser une pluie d’écharde et d’écorce.

Indifférente à la dévastation ambiante et aux gémissements de Ben à propos de ses meurtrissures et aux rires de ses compagnons, la jeune fille se rassit et entrepris de caresser son Gardien.

« Ershin, tu vas bien ? S’enquit la martre.
-Oui Yago.
-Que penses-tu de cette histoire ?
-Je n’en pense rien.
-Encore une fois, je vais être notre cerveau ! Tu as bien de la chance de m’avoir fillette !
-Bien sûr Yago fit Ershin avec un pâle sourire. Je ne serais rien sans toi.
-Ma petite humaine adorée ricana le Gardien. Et si nous allions à cette fameuse Citadelle ?
-Pourquoi ? Ce n’y est pas, nous avons déjà cherché.
-Oui mais cette fois nous pourrions trouver autre choses !
-Quoi d’autre ?
-Des IN-FOR-MA-TIONS petite tête ! Et avec de bonnes infos, on trouve tout ce qu’on cherche !
-Alors nous irons petit maître.
-J’ai pas senti la majuscule à Maître Ershin se plaignit Yago.
-Bonne nuit petit Maître.
-Bonne nuit fillette, je veille sur toi ! »

Et la cascade d’argent retomba sur l’humus, une écharpe fauve enroulée tendrement autour du cou.
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Rain
Invité




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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 17 Sep 2005 - 22:41

5h45, le réveil sonne...

Je grogne, remue, le réveil s'éteint et je me rendors

6h

??? > Euh… Rain ? Rain réveille-toi !
Moi > Maman laisse moi dormir !!
??? > Raaaaaaain ?? Tu… tu m'entends ? #_# Voilà qui est parfait !! RAIN GREENSHOOT JE TE SOMME DE TE LEVER !!!!!! ^.^'
Moi > Aaaaaaaaaaah ! T'es malade Maman !
??? > Au lieu de bougonner tu ferai mieux de te lever tu vas être en retard.
Moi > grrble… Et pis d'abord pourquoi t'as fermé la porte, on voit rien!

Je me lève et vais ouvrir les volets.

??? > Peut-être parce que je ne l'ai pas ouverte ? Mmm ?
Moi > ah oui ? Et t'as fait comment pour ent… Aaaaah ! Shocked

Je viens de me retourner pour apercevoir un éééééénorme lynx assis sur mon lit. Ca c'est vraiment pas drôle… Je suis complètement collé à la fenêtre, mort de trouille… C'est que c'est dangereux ces trucs là !

Moi > Tout doux le gros matou, tout doux…
??? > Gros matou ? >.< Merci bien ! C'est la première fois que tu arrives à me voir et c'est la seule chose que tu penses à dire… Tu es pitoyable tu le sais ça ?
Moi > Mamaaaaaan… Ce chat parle… à l'aide !!!
??? > Je ne suis pas un chat, Rain, je suis un lynx, ou plutôt une lynx ! Je suis Lincha ta gardienne, je ne te veux aucun mal.
Moi > Eh bien… Lincha… que dirais-tu d'aller ailleurs que sur mon lit ? Par exemple dans le zoo ?
Lincha > o\_/o Tu sais que tu es en retard alors pourquoi cherches-tu a l'être plus ? Fais ce que tu fais le mieux : ne pense pas et vas te préparer !

Je décide de lui faire confiance et me précipite pour prendre un bol de café et une tartine, puis me précipite dans la salle de bain, et enfin rejoint ma chambre pour faire le lit.

Moi > Je t'avais dit de descendre ! Je dois faire le lit !
Lincha > Bien petit maître…
Moi > Dit moi pendant ce temps depuis quand tu es là et comment tu es entrée.
Lincha > Je suis avec toi depuis le début de ton coma mais quand tu t'es réveillé tu ne t'en rappelais pas et tu ne pouvais plus me voir… J'étais si triiiiiste !!! Crying or Very sad
Moi > Et bin… Tu dois être comme le tigre de mon rêve toi !
Lincha > Hein ? Quel rêve ? T'as vu un tigre ? Un tigre blanc qui accompagnait un homme blond masqué ? Qu'est-ce qu'il a dit ?
Moi > Ola, ola !! Calmos !! T'as tout juste mais comment tu sais ça ?

Lincha allait répondre quand … Biiiiip Biiiip

Moi&Lincha > Le caaaaaaaaaaar !

Je me précipite, Lincha à ma suite dehors et cours pour ne pas rater le bus.

Moi > Lincha reste à la maison !! Tout le monde va te voir et ce sera pas joli !!
Lincha > T'inquiète pas, tu es le seul à me voir et à m'entendre. Plus viiiiite le car s'en va !

J'arrive à rattraper le car de justesse et vais m'asseoir à côté d'un ami, Matthiew. Lincha, quand à elle va s'étendre sur les portes bagages au-dessus de nous.

Matthiew > Salut Rain ! Alors tu t'es encore levé en retard ?
Moi > Tu ne crois pas si bien dire… je suis cassé…

Matthiew et moi discutons tout le trajet au point de me faire oublier Lincha. On arrive au moment même où la sonnerie sonne, nous commandant d'aller à nos multiples heures de torture.

Après cette dure journée, je vais à mon cours de judo lorsqu'une Lincha bondi devant moi, exprès pour me faire peur bien sur.

Lincha > Dit donc toi ! Tu ne m'aurais pas un petit peu oublié ? J'espère que tu ne vas pas a nouveau essayer de draguer Mélissa ?
Moi > Hein ? Quoi moa ? Je fais ce que je veux d'abord !
Lincha > D'accord fait ce que tu veux mais tu va te prendre un râteau ! Laughing

Tout le cours se passe avec les commentaires de Lincha (auxquels je ne peux pas répondre), puis je me prend le râteau prévu par Lincha et rentre enfin chez moi vers 19h. Là je me fais à manger et en donne à Lyncha puis me plonge jusqu'à pas d'heure dans mes devoirs. Je fini par me coucher (tôt >.<) vers 23h et sens Lincha se lover près de moi.
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Nina

Nina


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Gardien : Rio
Date d'inscription : 17/09/2005

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyDim 18 Sep 2005 - 12:28

C'est le matin, le réveil sonne, et sonne encore, je le jetterais volontiers contre un mur mais ce serait la troisième fois en un mois, papa en a marre de le réparer. Aujourd'hui est encore une journée banale, où tout tourne autour d'habitude surfaite et stérile. Pourtant je me sens bizarre.

Dring ! Dring !

Grrrr, encore ce réveil ! Finalement, plutôt que de taper dedans, je tape dessus, bien mal m'en pris, l'écran, déjà fragilisé par plusieurs rencontre avec mon mur, tombe en miette. Je crois que je vais m'acheter un nouveau réveil, plus solide. Celui là, c'est vraiment de la gniogniote.

- Toujours aussi violente à ce que je vois ! Cui !
- Quoi ? Qui parle ?

Je me lève rapidement et attrape mon épée en bois qui est sous le lit.

- Tu ne me reconnais pas ? Cui !

Mais d'où vient cette voix ? Je prend une position de base et j'essaie de voir d'où vient la voix...

- Regarde en bas, Cui !

En voyant ce que je vois à mes pied, je lâche mon bâton de surprise et je retiens un cri en mettant la main devant ma bouche. Cette fois c'est sûr, j'ai complètement disjoncté !!!!

- N'ai pas peur, Cui, je suis avec toi depuis longtemps cui, mais tu ne me voyais pas, cui.
- Qu... Quoi ?
- Je suis Rio, ton familier. Cui !

Olala, il faut absolument que je m'assoie.

- Tu es déjà assise. Cui !

Je lève un sourcil interrogateur vers l’espèce de canari jaune à mes pieds, il lit dans les pensées aussi ?

- Cui, Tu penses toujours à t'asseoir quand tu es surprise.

Je me léve et arpente la chambre nerveusement.

- Mais comment est ce possible ? Les canaris, ça ne parle pas !
- Mais je ne parle qu'à toi ^^ je sais combien tu es possessive ! Cui !

"Je sais combien tu es possessive Nina... Mais je suis ta sœur, ta sœur à toi, rien qu'à toi."

- Comment me connais tu ? C'est une blague c'est ça ? C'est les copains du lycée ? Répond !

Je pourrais l'écraser cette bestiole tellement elle est petite.

- Je te connais parce que je suis ton gardien, je suis Rio, cui, ta sœur aussi a un gardien, tu sais bien, c'est pas possible ça, je te savais amnésique, comme tout les errants du coin, mais à ce point là, cui, ça me blesse que tu te rappelles pas de moi pitchoune.

Pi... Pitchoune ?

Le canari volette jusqu'à mes vêtements.

- Tu devrais t'habiller cuiiii, tu vas être en retard et tu auras une retenue.
- Le lycée ? Ah... Oui, bon heu, quoi que tu sois, ne me suis pas.
- Je te suivrais, je n'ai pas le choix, c'est mon devoir ! Cui !

Et il a l'air fier >_<" mais qu'est ce que je raconte T_T c'est pas possible ! Déjà que je suis pas très nette mais là...

Je passe mon uniforme en vitesse et je descend quatre à quatre les marches pour arriver à la cuisine, là, j'embrasse ma mère et mon père, je prend de l'argent dans la boite pour la cantine et je file, je ne peux pas être retenue aujourd'hui, c'est le jour de ma visite à l’hôpital. Remarque, au lycée, ils le savent, ils sont très capable de me punir aujourd'hui, juste pour m’empêcher de voir ma sœur. "C'est pas bon pour une jeune fille de vivre dans le passé", "Il faut que tu restes un peu éloigner d'elle pour que ton chagrin s’atténue" et d'autres idioties du même genre. Parfois j'aimerais être capable de leur mettre mon poing dans la figure. C'est dommage, je n'oserais pas T_T Pas par scrupule évidemment, mais parce que ça ferait de la peine à papa et maman.

- Mais attend moi ! Cuiiiiiiii ! Ne cours pas si vite >.< !

Je ne répond pas et je continue à courir, je ne veux pas qu'on me voit parler avec un animal imaginaire. En fait, c'est plutôt : je ne veux pas qu'on me voit parler toute seule.

J'arrive tout juste pour me mettre en rang. Ouf !

"- Tu as de bonnes jambes soeurette, mais pas de cervelles !
- Parce que toi tu en as peut être >.< Hier tu es encore tombé dans le panneau quand Mickael t'a raconté n'importe quoi !
- Peut être... parce que moi je crois dans le genre humain.
- Romilly... à trop croire les gens, un jour il t'arrivera un pépin."


Un cour passe, puis deux, aller, plus que trois... Encore un... Puis un autre... Le dernier... Driiiiiiiiiiing ! Driiiiiiiiiiing !

Oui ! Je devrais m'en faire un réveil de cette sonnerie ! Je range toutes mes affaires et je sors à toute vitesse mais on me retiens par le bras.

Mickael : Eh ! Nina ! Tu viens au terrain vague avec nous ? On va faire des petits matchs.
- Non, non, je ne peux pas, pas aujourd'hui, c'est le jour où...
Mickael : je vois, ok, excuse moi. Si tu peux appel moi ce soir, et... dis bonjour à Romy pour nous tous.

J'hoche de la tête et je sors du lycée, plus lentement cette fois. C'est vrai que c'est pas sympa pour les copains de partir comme ça. Je me rappel, le lendemain de mon réveil, ils sont tous venus me voir, mes parents leur avait téléphoné à tous, pour que je puisse reprendre le plus vite possible une vie normale. Ils étaient tous venus, certains peut être par curiosité, mais pas Mickael, Mickael c'est un ami, un vrai, un ami d'enfance. Bien sûr je ne pouvais pas encore parler ce jour là, mais il s'est approché de moi et il m'a pris la main, à ce moment là, j'ai vraiment réalisé que j'étais de retour... mais que deux ans avaient passé. Je ne savais pas que Romy était dans le coma, on ne me l'a dit que plus tard, quand je demandais à la voir on me disait "plus tard", "plus tard" maintenant, on voudrait me dire "ne va pas la voir".

C'est inadmissible. Ces... adultes. Je ne deviendrais jamais comme eux.

J'entre en silence dans l’hôpital et j'éteins mon portable avant même de pénétrer dans le hall. Lentement, je me dirige vers le service des grands malades, de ceux à qui on ne donnerait pas un jour de plus. C'est aussi là qu'on place les gens dans le coma, évidemment beaucoup ici voudraient que l'on arrête les machines et que le corps de Romilly servent pour des greffes d'organes. Evidemment, c'est un noble geste, après tout quand on a eu un coup à la tête on n'en revient jamais, non ?

Mais, il y a un mais, si moi je suis revenue au bout de deux ans peut être que ma sœur reviendras, elle est toujours là, je sais qu'elle est là, on ne peut pas arrêter les machines sous prétexte qu'elle dort !

Elle reviendra, je la reverrais, et on ne débranchera pas les appareils, si on faisait pas elle n'aurait plus de nourritures, plus rien, et elle mourrait cette fois ! Des assassins ! Mais papa et maman, ils y croient, comme moi, même si ils ne viennent plus, ils y croient.

Je me dirige vers l’infirmière de garde et elle sourit en me voyant, tout le monde me connaît ici.

Infirmière : Nina ! C'est vrai que c'est ton jour de visite, allez, viens, je suis sûre qu'elle sera heureuse de savoir que tu es là.

Cette infirmière est très gentille, elle pense que les gens dans le coma nous entende, et que ceux qui ne reviennent pas, ce sont ceux qu'on n’appellent plus depuis trop longtemps. Quelque part ça me donne la force d'y croire encore.

Elle me fait entrer dans la chambre de Romy, elle reste un instant avec moi.

- Elle est... si pâle...
Infirmière : oui, mais c'est normal, toi aussi tu étais comme ça avant.
- Oui... Ce devait être dur pour papa et maman, nous étions toute les deux comme morte.

Nous restons un moment silencieuses.

- Je me demande à quoi elle rêve... Peut être au prince charmant, ou alors à une glace à la vanille

Mon rire sonne faux, mais je ris en lui prenant la main, une main tiède mais si maigre. Je caresse du bout des doigts sa chevelure blonde.

- Non...
Infirmière : non ?
- pas à la vanille, elle n'aime pas ça...

Pourquoi est ce moi qui suis réveillé ? Romy, pourquoi est ce que les rôles ne sont pas inversés ? Pourquoi n'es tu pas là et moi je serais dans ce lit, là, et tu me regarderais, c'est moi qui rêverais de glace à la vanille et toi tu serais dehors, tu serais avec nos amis. Tu es dans cet état à cause de cette barre de fer, mais si tu n'étais pas venue me chercher ce jour là, j'aurais été la seule à tomber dans le coma, peut être que le choc aurais été plus rude, je ne sais pas, mais tu serais pleine de vie ! Je ne mérite pas de m'être réveillé ! J'aurais dû resté endormie aussi longtemps que toi !

L'infirmière me touche l'épaule doucement et me souris timidement.

Infirmière : Elle ne voudrais pas que vous soyez triste pour elle.

C'est vrai, ne pas se laisser abattre, je me le dit à chaque fois, tout le temps, mais plus le temps passe et plus c'est dur.

- Elle se réveillera, j'en suis certaine.

Je n'obtiens pas de réponse, juste une pression de la main sur mon épaule, elle sort en silence, respectant mon chagrin mais aussi le sentiment de culpabilité qui me ronge depuis mon réveil. J'essaie de ne pas trop le montrer, pour ne pas faire de peine à nos parents, mais c'est si dur...

- Romy... je t'en prie... aide moi...
- Elle ne peut pas t'entendre, cui !

Oh non encore cette espèce d'oiseau...
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyDim 18 Sep 2005 - 14:11

Fwaaaaaaaaaaaa! Encore une superbe journée! ^^

J'enfile mon jogging, et vais courrir une heure dans la rue, pour me mettre en forme! ^^ Le paysage ne change pas, les lumières s'etteignent au fur et à mesure. Je rencontre un voisin qui bosse de nuit, lui fait un signe. Je m'approche, nous discutons des uns et des autres, le voisinage s'entraide, c'est super, je trouve. Il m'apprend que sa femme est enceinte! Quelle joie! Je le félicite, je lui fait un énooooooorme calin! (il est mignon, quand même mon voisin! j'en profite! Twisted Evil) puis il rougit, en m'annonçant la date. Avec une grande tape dans le dos, je lui dit de ne pas trop stresser, que tout se passera bien et que sinon je serais là, si y'a besoin.

Je repars finir mon tour, puis rentre à la maison. Là, je fais cuire deux oeufs au plat, et dans le toaster, je fais griller deux tartines. Une grande tasse de thé noir, et un grand verre de jus de fruit. Je pose le tout sur la table, bien dispossé, les oeufs dans l'assiette, le verre de jus à droite, le thé à gauche, les tartines à coté des oeufs...

Dorothy > Mmmmmmmh! bon appétit, Dotty! ^^

Et j'avale le tout en un coup, en ouvrant grand la bouche.

Dorothy > Mwaahaaa! C'était bon! ^^

Je me lève et vais faire couler un peu l'eau de la douche, histoire qu'elle soit chaude. Je n'aime pas l'eau froide... c'est trop froid! T_T

En attendant, je rentre dans ma chambre, je sors une jupe courte et un haut sans manche, j'éteins mon réveil, et me retourne pour aller à la douche.

Une impression... juste une impression... Je me retourne... Il y a un chat sur le rebord de ma fenêtre. Tiens? Je pensais l'avoir fermée avant de partir... Bwah... l'a dû me suivre quand je suis rentrée!

Je prends ma douche rapidement, lave mes dents (trois minutes chrono!) puis descends rejoindre ma collègue, Sofie, qui m'emmène au magasin.

La journée se passe comme d'habitude. Rien de bien grave, de toute façon, les cas graves sont tout de suite dirigés vers l'hôpital. Un petit garçon vient nous voir pour avoir son sirop, une grand-mère vient nous présenter sa petite-fille qui est en vacances, mais qui s'est fait une égratignure. Un autre patient que je ne connais pas vient retirer les médicaments inscrits sur son ordonnance.

Ces noms-la me rapellent quelque chose... mais je ne sais plus...

Dorothy > Voila. Ca vous fera 12 euros, s'il vous plait!
Jeune homme > tenez.
Dorothy > Merci beaucoup! Soignez-vous bien!

Il ne me répond pas, mais semble très triste... Aurais-je gaffé?

Sofie vient me voir et me chuchotte à l'oreille :

Sofie > c'est un dépressif chronique. On le soupçonne d'en faire de trop, pour être sûr d'avoir des médicaments, un peu le type "malade imaginaire" mais comme on dit "y'a pas de fumée sans feu" alors on lui donne des médicaments remboursés, mais inoffensifs...

Innoffensifs... est-ce que c'était innoffensif?

Je ne réponds pas, mais le patron arrive sur ces entrefaits, et lance à la volée:

Patron > Mesdemoiselles! Aujourd'hui est un jour meeeeeeeeeeeeeerveilleuuuuuuuuuux! Regardez! Regardez attentivement!

Nous n'avons aucune envie de regarder... absolument aucune...

Patron > Attention! Intéééééééééééééérogatioooooooooooooooooon!
Dorothy > C'est votre fils?
Patron > Une priiiiiiiiiiiiime pour Dottyyyyyyyyyyy!
Collègue > Sur son tricycle?
Patron > Ah! Mais vous lisez dans les pensées? Mes employées sont des génies en puissance! Mes petits coeurs! Venez me faire un calin! C'est un jour merveilleeeeeeeuuuuuuuuux!

Il en pleurerait... Il est raide dingue de son fiston. Remarque qui ne le serait pas? C'est vrai qu'il est tout choupinou, mais sa photo ça fait déjà trois mois qu'il nous bassine avec... depuis le temps, son môme doit déjà avoir laché les petites roues, non? Mais bon... Neutral

Pour le calin, on voulait s'enfuir, mais le patron est rapide, et il a une force monstrueuse dans les bras. Donc, pas moyen d'échapper au calin... u_u

A ce moment-la, je remarque un chat noir. Il ressemble beaucoup à celui que j'ai vu ce matin, sur ma fenètre... j'aime pas son regard, on dirait un pervers, ce matou... Enfin... Une autre cliente arrive, et le patron nous lâche. Il part s'en occuper... ou plutôt lui montrer sa photo pendant que ma collègue et moi passons discrètement en arrière-boutique.

Dorothy > Tu as vu le chat?
Sofie > Quel chat?
Dorothy > Bé le chat, là, il nous mattait comme un pervers!
Sofie > J'ai pas vu de chat, je te jure! T'as pas un peu de fièvre?
Dorothy > Hé? Non, je vais bien, laisse tomber...

La journée se passe sans anicroche. Tant mieux, dans un sens, le train-train a ça de bien, qu'il nous permet de nous reposer.

Sofie me ramène chez moi. Et je suis sûre que j'ai vu ce maudit chat descendre de la voiture! Je salue rapidement Sofie, puis rentre presque en courrant chez moi.

Je fais mine de lire mon courrier sans fermer la porte, et le chat rentre comme s'il était chez lui. Il s'assoit sur mon paillason, et attend. Mais il attend quoi, ce truc? >.<

Je sors un plat tout prêt du freezer, ouvre un peu la membrane de plastique, et le fait chauffer au micro-onde. Le chat s'est installé sur le bar, et matte tout ce que je fais... Il matte tout... matou... mwahaha que je suis drôle, quand je stresse!

Je sors le plat du micro-onde, et le pose sur un plateau, avec une fourchette et un couteau, puis un grand verre de jus de fruit. je m'installe devant le film du soir, qui est un film que j'ai déjà vu, mais dont je ne me lasse jamais! ^^

Pourtant y'a un truc qui me tracasse...

Chat > Quelque chose ne va pas?
Dorothy > Hé? Oui, mais je ne sais pas quoi...
Chat > Ah. Tu as assez fait chauffé ton plat?
Dorothy > Oui, trois minutes, comme c'était marqué. Mais je pense pas que ça soit ça.
Chat > Ah... Et le jus de fruit?
Dorothy > Ouvert ce matin, aucun soucis, la date de péremption est encore loin de toute façon...
Chat > Ah? Alors qu'est-ce quite chagrine?
Dorothy > Je crois que...

Je tourne la tête vers le chat... Il me demande ce qui ne va pas... Le chat... Me demande...

Je pose l'assiette sur la table basse, à coté du verre (à droite le verre, hein! toujours!) avec les couverts. Puis je me mets en face du chat...

Dorothy *calme*> je crois que... ce qui ne va pas...

... Et j'envoie le plateau dans le chat. du moins, le plateau étant plus large, je frappe le chat avec. Il valdingue vers le mur avec mon tableau préféré, et s'écrase lamentablement dessus.

Dorothy *calme* > C'est que je suis folle... Tu crois pas?

Le chat ne réponds pas, mais de là où il était, il glisse lamentablement sur le parquet en bas du mur. Puis il saute sur la télé, et, dressé sur ses deux pattes arrière, il me menace de son mignon petit poing de patte de chat (genre j'ai peur... -_-)

Chat *la queue en zigzag*> Ca va pas la tête! J'ai failli mourrir! Qu'est-ce qui t'a pris? Mad
Dorothy *calme*> Il m'a pris que je voulais vérifier si je ne révais pas...
Chat > Comment ça, "tu voulais vérifier"? confused
Dorothy > Bah oui... si tu n'as pas mal, c'est que je suis en train de réver. Et si tu as mal, c'est que je suis folle, puisque c'est réel.
Chat > T'avais pas besoin de me frapper! T_T
Dorothy > Oh si! Maintenant je sais que je suis folle... Je parle à un chat qui me répond. Ca doit être une séquelle...
Chat > C'est effectivement une séquelle...
Dorothy > Ah! Tu vois! Donc je suis folle...
Chat > Mais tu n'es pas folle.
Dorothy > le Chat me dit que je ne suis pas folle. Je ne suis donc pas folle...
Chat > Laisse-moi t'expliquer...

Il me dit que pendant mon coma je suis arrivée sur un autre monde, sorte de monde parallèle, que j'ai donc acquis des pouvoirs, et un gardien, ce chat, Karas. Et que les rois du royaume ont dû me contacter pour me prévenir qu'ils avaient besoin de moi.

Dorothy > J'ai des questions! Je peux?
Karas > Vas-y, je t'écoute.
Dorothy > Pourquoi moi? Et pourquoi c'est toi mon gardien? On pouvait pas m'envoyer un beau grand gars avec des muscles et de superbes tablettes de chocolat à la place? Pourquoi un ridicule matou? Et quand est-ce qu'ils veulent que je vienne? Faut que je pose mes vacances moi! Et comment on y va? Je veux pas retomber dans le coma, hein! Je te préviens!
Karas > Merci pour le matou... Neutral
Dorothy > de rien, ça vient du fond du coeur...
Karas > ¬.¬
Dorothy > Alors?
Karas > les princes savent parfaitement ce qu'ils font. Tu verras. Pour la question "pourquoi moi?" je peux à peu près te répondre. Mais normalement, si tu avais écouté tu le saurais! u_u
Dorothy > je retiens pas mes rêves, je les oublies dès que je me réveille... Neutral
Karas > Quelle plaie! >.<
*Dorothy qui menace d'un coup de plateau*
Karas *poil hérissé* > Non c'est bon, je vais t'expliquer! oyo? Pose ce plateau! Là! Vooooiiiiiiilaaaa! T'es pas mieux comme ça? ^^;

Et il m'explique encore que les humains par rapports aux êtres de ce monde sont plus puissants, patati, patata...

Je l'interromps.

Dorothy > Ola, Du-Matou. J'ai sommeil. Si tu me racontais ton histoire pendant que je dors?
Karas > Tu ne m'écoutera pas, faudra que je répète encore demain. u_u
Dorothy > Je peux dormir avec le plateau, tu sais...
Karas > Je reste ici alors!
Dorothy> Comme ça te chante, mais fait gaffe, y'a une alarme au frigo. Twisted Evil
Karas > Je sais, je connais aussi le code... ^____^
Dorothy > Quoi? C'est pas vrai! Tu mens! Personne ne vole mon frigo! *yeux en feu* Mad
Karas > non, effectivement, quand tu fais cette tête, personne n'ira! ^^;
Dorothy > Ouf! bon. J'ai pas confiance, le matou...
Karas > Karas!
Dorothy > C'pareil! Bon, Karas ok, si tu veux... Donc tu montes illico, et tu fait gaffe que je te prenne pas dans mon frigo à chiper des trucs!
Karas > c'est pas la bouffe que je vole...
Dorothy > Pardon?
Karas > Oh! Je disais "Même sous la douche, tout s'envole"
Dorothy > -_- Je suis cinglée, et je parle à un chat tout aussi cinglé!
Karas > mais non!
Dorothy > Allez! boucle-la, "Karas" et dors! demain je me lève tôt!

J'enfile rapidement ma grande chemise, tout ce qu'il me reste de ma sois-disant ancienne vie... Il parrait que je l'avais toujours avec moi lorsque j'étais malade... maintenant cette chemise d'homme me sert de nuisette... les manches sont trop longues, et le tissus commence à s'user par endroit, mais je me sens bien dedans... Puis je m'allonge dans mon lit, et m'enfouie sous les couvertures.

Je sais que les chats ça dort pas la nuit. Il me semble que la lumière du lampadaire se reflète dans ses yeux verts. Mais comme j'ai sommeil, j'ai pu inventer tout ça...

En fait je crois que mon film fétiche m'a joué un tour... je dois être en train de dormir dans le canapé... ouais c'est ça...

Karas > Bonne nuit, Dotty!
Dorothy > Bonne nuit, Karas... Sleep
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyLun 19 Sep 2005 - 11:09

*Quelque part dans les Balkans, une grange abandonée dans la montagne*

-Le soleil est déjà levée... J'ai fait la grasse matinée... mauvais ça.

Puis je remarque qu'un chat était couché sur mon ventre. Pas géné.

-Hé toi, je pense bien que je suis confortable, mais faut que tu te pousse mon vieux!

Il se reveilla et me regarda fixement.

-Déjà je suis une dame, ensuite je dors autant que je veux et si t'es pas content c'est la même chose!

J'hallucine. Je viens de me faire casser par un CHAT. Enfin, une chatte. Bizarre, cette crise de délire.

-Ok... tu n'est pas réel je le sais. Je suis mentalement dérangé donc je crois que tu me parles. Tout a fait normal, tu n'existe pas, tu est un...

Et le... pardon, la chatte me mit un grand coup de griffe, ajoutant d'autres cicatrices sur mon visage.

-C'est pas assez réel pour toi ça, crétin? Bien sûr que j'existe!

Du sang... du sang... sang... Rebecca... NON! Je dois me calmer... Si je perds la tête maintenant ils pourraient me trouver, c'est pas passé loin il y a deux jours, il savent que je suis là... D'abord le... truc qui parle, puis on verra après pour les flics.

-Ok donc tu existes, tu parle, tu griffe et tu est une vraie teigne. Autre chose?

Tant qu'a être dans la bizarrerie, autant y être totalement, hein?

-T'es lourd comme mec tu sais. Tu te souvient même pas de moi... Rhalalala moi qui avait mit tellement de temps à m'habituer à toi...

-Accouche, sac a puce

-Beuh. Même pas vrai hé. Donc je disais que je m'appèle Rebecca, et je suis ton gardien, de gré ou de force.

-Attends? Rebecca? Ne me dit pas que...

-Si. On s'est déjà rencontré avant et c'est toi qui m'a nommé ainsi.

Mes derniers doutes sont dissipés. Je ne rêve pas. C'est pas du délire. Oh mon dieu.

-Et c'est quoi un gardien?

-Ben en gros pendant que tu était dans le coma, tu est venu dans un monde parallèle où les humains possedent des pouvoirs magiques plus puissant qu'ici, et un gardien, moi en l'occurence, et les princes des mondes ont besoin de nous pour je-sais-pas-quoi-hyper-important.

Dehors. Bruits de pas. Merde, les poulets. Sturm le boucher à interet à se casser vite fait.

-Tu cours vite?

-Ben ouais. Chuis une chatte quand même.

-Alors enfuit toi le plus vite possible. Voilà les shtroumphs.

-Ok. Tu réussira à t'échapper?

-T'inquiète pas, ils sont cons comme ç'est pas possible.

-Alors à plus


Peut-être que je rêve... Peut être pas. Néanmoins cela risque d'être interessant, alors jouons le jeu.
Pour l'instant je dois réussir à abbatre les 6 policiers qui encerlent ma planque...
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Christiana
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyLun 19 Sep 2005 - 14:12

Consignes supplémentaires :
Il se passe un mois, voire deux (ça dépendra de moi) avant que vous n'ayez des nouvelles de Dante et du monde d'Ataraxia. Entre temps, vous devez apprendre à vous servir de vos facultés ^^" Et vous interroger sur ce monde étrange dont vous a parlé votre familier. Certains d'entre vous peuvent avoir des réminiscences, mais pas trop, hein >.<
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Arphéis

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyMer 21 Sep 2005 - 11:50

Un coup de vent vient faire claquer la fenêtre laissée ouverte avec violence, me réveillant brutalement. J’ouvre les yeux par réflexe, bien que ce soit inutile, restant toujours enveloppée dans les mêmes ténèbres. Je reste quelques instants à reprendre mes esprits, encore un peu perdue suite au rêve que je viens de faire. Mes songes sont toujours flous et chaotiques, et je ne m’en souviens jamais au réveil, cependant celui-ci a un goût de réalité qui me laisse perplexe.

La fenêtre claqua une seconde fois, et je me décide à me lever et à refermer la vitre avant qu’elle ne se casse. J’arrange ensuite un peu mon lit, avant d’emprunter un petit couloir qui me mène jusqu’à la salle de séjour ; je connais les lieux par cœur, et m’oriente sans problème dans l’appartement. Mes doigts se posent sur l’horloge qui orne l’un des murs, et en touchant les aiguilles, j’apprends de leur position qu’il est déjà plus de onze heures. J’ai dormi tard, ce qui m’arrive peu souvent. Je prépare un rapide petit-déjeuner peu consistant, n’ayant pas vraiment faim ; l’appartement est parfaitement rangé, et connaissant la place de chaque objet, je n’ai aucun mal à les trouver. Je mange en écoutant les dernières nouvelles à la radio, puis éteins le poste et fais la vaisselle. Alors que je m’essuie les mains sur un torchon, je me fige, assaillie par une désagréable sensation. Comme si je ne suis plus seule dans mon grand appartement… Je tends l’oreille, et ne perçois strictement aucun son mis à par le ronronnement régulier du frigidaire. Bon. Voilà que je manque de finir paranoïaque. Je soupire et repose le torchon avant d’aller faire un passage dans la salle de bains afin de m’habiller.

J’en sors environ un quart d’heure plus tard, tâtonnant machinalement mon chignon afin de m’assurer qu’il est correctement fait. La journée s’annonce comme souvent longue et ennuyeuse ; il pleut dehors, et je vais sûrement rester enfermée à m’ennuyer. Afin de me distraire, je me dirige vers le grand piano qui trône dans la salle principale et en soulève le couvercle. Je laisse un instant mes doigts glisser sur les touches sans les enfoncer, avant de déplier une partition en braille. Je la déchiffre rapidement, avant de commencer à l’apprendre, une main suivant les lignes en relief et l’autre courant sur les touches, butant parfois sur une note difficile.

Je plaque brutalement un accord, agacée. Je n’arrive pas à me concentrer suffisamment pour arriver à jouer quelque chose de potable. Changeant d’avis, je me lève brutalement et fait demi-tour, avec la vague idée d’aller téléphoner à mon père. Soudain, je me cogne sur quelque chose se trouvant en travers de mon chemin. Quelque chose de grand et de poilu, qui n’a rien à faire dans mon salon. Je bascule en avant, passant par-dessus la chose et termine dans une posture peu élégante le nez contre ma table basse, alors que l’objet non identifié se décale hors de ma perception.

« Aïe… »

J’essaye de me remettre de ma surprise et me redresse avec peine, me cognant plusieurs fois contre la table et le fauteuil, avant de prendre appui contre ce dernier à tâtons. Il faut que je me calme, ou je vais finir couverte de bleus.

« Je suis désolé, je n’avais pas prévu le fait que tu viennes par ici, » lâche avec désinvolture une voix que je ne connais pas.

M’enfin tout compte fait, elle me dit quelque chose en fait. Je l’ai déjà entendu… Mais où ?

« Ce n’est pas grave. »

Déclic. Il y a une personne non invitée dans mon appartement. Et j’ai du mal à faire le lien entre la chose poilue dans laquelle je me suis cognée, et l’homme qui me parle.

« Qui êtes-vous ? » fis-je d’un ton modérément paniqué en me demandant comment il convient de réagir en pareil situation.

« On dirait que tu m’entends ! C’est une bonne chose, cela faisait longtemps que j’attendais que tu en sois capable. »

Un bruit étrange suit ces paroles qui n’ont à mon avis pas beaucoup de sens. Un bruit ressemblant à des pattes de chien sur mon parquet ciré. Mais il va tout rayer avec ses griffes ! Je réfrène mes considérations matérielles à propos de l’état de mon sol, essayant de me demander ce qu’un chien pouvait faire ici, et quel est le type qui est manifestement entrain de se payer ma tête.

« Vous ne m’avez pas répondu, » dis-je, insistante.

« Je suis Zaël, je suis ton gardien, » continue l’autre d’un ton patient. « Comme tu es privée de l’honneur de pouvoir contempler mon physique avantageux, sache que je suis chien-loup de belle taille, avec un magnifique pelage blanc.

-Les chiens ne parlent pas, » répondis-je machinalement. « Et puis mon gardien, c’est quoi encore que cette histoire ? Arrêtez de vous moquer de moi ! Kyaaah ! »

Je fais un bond de arrière et manque de me prendre un mur alors qu’une truffe froide et humide rencontre ma main. Je secoue cette dernière avec furie.

« Rappelez votre bestiole !

-Quelle tête de mule ! Il n’y a personne d’autre que toi et moi, et c’est moi la euh… « bestiole » ! Pourquoi tu t’entêtes ? »

Le bruit strident de ma sonnette d’entrée m’oblige à me diriger vers la porte et à enclencher le microphone.

« Qui est là ? » dis-je avec une certaine agressivité, les nerfs en pelote, ce qui m’arrive rarement.

« Le facteur mademoiselle Blackburn, » me répond-on d’un ton surpris.

J’ouvre la porte en essayant de paraître calme.

« Tenez, vos factures…

-Merci. »

Je les prends machinalement ; c’est mon père qui s’occupe de les régler. J’hésite encore, puis agrippe le facteur par la manche pour l’empêcher de partir.

« Dites ? Vous ne pouvez pas dire au type et son chien qui sont dans mon salon de partir ? »

Silence. Je tire sur son habit.

« Mademoiselle, il n’y a personne dans votre salon, » dit enfin l’homme d’une voix hésitante. « Ni chien, ni homme… »

Je lâche sa manche. Impossible qu’ils aient pu se cacher, je n’avais perçu ni bruit de pas ni le son des griffes contre le parquet. De nouveau je sens la truffe du chien contre ma main, et je le désigne d’un ton accusateur.

« Vous avez pas me dire qu’il existe pas quand même ? »

Vu le nouveau silence profond que j’obtiens, le facteur doit être perplexe. Il reprend la parole au bout de quelques minutes.

« Il vaut mieux que je vous laisse mademoiselle, vous semblez fatiguée… A la prochaine. »

La porte d’entrée se referme, et je me plante devant l’endroit supposé où se trouve le chien, les mains sur les hanches.

« Qu’est-ce que c’est que ce cirque ?! »

Bien entendu, c’est stupide de parler à un chien. Je vais finir par croire que j’adhère plus ou moins à cette histoire de fou.

« Il n’y a que toi qui puisse me voir. Enfin, m’entendre vu ton état actuel, » fait l’autre d’une voix calme.

Je me sens un peu dépassée par les évènements. Je me dirige en trébuchant jusqu’au canapé où je me laisse tomber, m’enfonçant mollement dans les coussins.

« Bon. J’admets qu’il se pourrait qu’éventuellement je puisse peut-être gober ton histoire, » finis-je par concéder d’une voix calme.

« Parfait. Je t’apprendrais tout ce que tu as besoin de savoir en temps voulu. Confortable ce fauteuil.

-Descends de là tout de suite, c’est de l’alcantara ! » m’insurge-je aussitôt.

Manifestement, l’autre n’en eu cure, alors je marche d’un pas décidé vers ledit fauteuil et attrape l’insolent par la peau du cou, et le fais descendre après un accrochage verbale virulent. L’animal a le sens de la répartie, et peu touchée par le côté absurde de la situation, je n’hésite pas à lui répondre vertement.

La cohabitation risque d’être rude.
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Caïn

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyJeu 22 Sep 2005 - 23:58

Un rayon de soleil vient me titiller, me forçant à émerger de mon sommeil quelque peu prolongé. Je tourne la tête vers le réveil. 10:24 Ah oui, quand même. Je n'aurais pas du faire autant la fête, hier, maintenant, j'ai perdu les meilleurs moments de la journée.

Un grognement endormi à mes côtés attire mon attention sur la créature de rêve qui a partagé ma couche cette nuit. Une blonde pulpeuse comme on en voit dans tous les magasines, lovée dans une position totalement indécente dans mon plumard Neutral

Je me lève et vais ouvrir grand les stores. Malgré l'heure, la villa est plutôt silencieuse, les autres sont bien plus habitués aux horaires tardifs que moi, personne n'émergera avant midi au plus tôt.

De la fenêtre, j'ai une vue parfaite sur le parc qui entoure ma propriété. C'est quand je contemple ce genre de panorama que je me dis que j'ai bien réussi ma vie, de sale gosse banlieusard à célébrité adulée. J'ai gagné mon pari avec la vie.

Ma compagne de la nuit émerge à son tour du plumard et me regarde d'un air endormi.
- Caïn chéri, reviens, il fait froid sans toi...
- Désolé ma belle, mais il serait temps que tu dégages et que tu rejoignes tes copines groupies.
Elle prend un air déçu. Elle est comme les autres, persuadée d'avoir eu droit à partager ma couche parce qu'elle a quelque chose de plus que les autres. Pas tout à fait. En fait, c'est parce qu'elle m'avait l'air moins stupide que les autres que je l'ai emmenée avec moi.
Avantage, elle ne pose pas de question et commence à s'habiller sans pousser les habituelles jérémiades. Pendant ce temps, j'ouvre la fenêtre et m'allume une clope. Je sais que je ne devrais pas, le médecin m'a dit que ça pouvait engendrer des crises, mais je ne peux pas me passer de ma clope du matin.

- Caïn chéri, avant de partir, je peux te demander un truc ?
- Dis toujours...
- Je peux te prendre en photo ?
- Hem ?? oyo?
Ne me dites pas que j'ai couché avec une paparazzi, ce serait le comble !
Hé ben si.
- Ecoute, j'y suis pour rien si tu as cru que j'étais avec ces groupies... En tout cas, j'ai passé une nuit formidable, mais j'ai un boulot et ma vie a gagner. Quitte à ne pas avoir de scoop...
Elle me sort son appareil photo de son étui, comment j'ai pu ne pas me rendre compte de la présence de ce machin hier soir, c'est pourtant visible comme le nez au milieu de la figure !

Chose surprennante venant d'une paparazzi, celle ci s'excuse. Elle avoue m'avoir pris en photo au cours de la nuit. Je savais pas que voir une star de la chanson en train de pioncer pouvait rapporter.
- Non, mais en faisant un montage, ça rapporte.
- Tu sais que t'as un métier pourri ?
- Tout le monde n'a pas la chance d'être star, Caïn Hitokiri.

Encore la même rengaine. C'est vrai, j'ai de la chance. Mais avant, j'ai eu de la chance ? J'ai bossé comme un malade pour en arriver à ce point, et même maintenant, je suis toujours aux prises avec le fisc, les paparazzi, les critiques...

- C'est bon, dégage.
- Et ma photo ?
- J'ai dit, dégage ! T'en as assez pris pour ton scoop. Vas donc me pourrir ma réputation, de toute façon, j'en ai rien à cirer.
Elle hoche la tête. Je la conduis jusqu'à la porte d'entrée. Pour le reste, elle connait le chemin.
Avant de partir, elle se retourne et m'adresse un sourire d'excuse.
- Cain ?
- Ouais ?
- J'adore tes chansons. Vraiment. Merci pour cette nuit.

Décidément, les paparazzi sont de drôles de guignols. Je la regarde monter dans sa voiture et quitter la propriété, en me passant une main dans les cheveux. Puis je referme la porte et vais me prendre une douche. En passant devant le salon, je vois au moins trois des membres du groupe en train de dormir comme des bienheureux. La fête d'hier était sacrément bien réussie, quand on y pense.

[plus tard]

Je suis avec Galilée, le batteur du groupe, en train de faire un jogging matinal. Galilée est un drôle de type. Il cause pas, il fume pas, il boit pas, il se came même pas. Il est clean, quoi. On s'entend bien, parce qu'on aime les même choses. Il pratique l'art du sabre et entretient son corps, tout comme moi.
Du coup, c'est tout naturel qu'il aille faire un jogging avec moi.
En silence.
Ou presque.
- Galilée ?
- ...
- Je me demandais, t'as pas de copine ?
- ...
- Ouais, je sais, c'est une question con, mais t'es le seul d'entre nous qui sorte jamais avec une fille, même un seul soir.
- ...
- A moins que tu sois gay ?
- ...
- Tu es amoureux de moi, c'est ça, hein ?
- ...
- Allez, avoue Cool
- ... T'es con, Caïn.
- Merci Laughing

Comme quoi, on peut lui arracher quelques mots fume Galilée n'est pas gay. En fait, il parrait qu'il a fait voeu d'abstinence. C'est un ancien moine de je ne sais plus quelle religion. Galilée, c'est un nom d'emprunt, on connait pas son vrai nom. Mais en tout cas, c'est un batteur de génie.

Nous finissons notre second tour de la propriété. Comme je cause en courant, et à cause de ma clope matinale, je suis un peu essouflé, donc je m'arrête là et le laisse entamer seul le troisième tour.

Dans la villa, j'entends les autres qui répètent, sans batteur et sans chanteur. Même comme ça, ça déchire. Cool Il est bon mon groupe. Bon, un petit tour à la piscine et après, retour à la civilisation.

C'est alors qu'une masse compacte de poils hirsutes me bondit dessus et me cloue au sol. J'ai la surprise de voir la tronche d'un babouin vraiment pas calin qui me fixe d'un air énervé.
- Bordel de bordel de bordel de m...
J'envoie bouler le babouin et me relève promptement, bien décidé à ne pas me laisser avoir une seconde fois. C'est quoi ce bordel ?
Première constatation, ce n'est PAS un fantôme, j'ai encore la sensation de son poids sur ma poitrine. J'ai déjà vu des fantômes réalistes, capables même de me causer, mais aucun n'a jamais pu me toucher.
De toute façon, les fantômes, ça existe pas Evil or Very Mad
Seconde constatation, voilà que le babouin s'assoit lourdement sur son arrière train et... croise les bras dans une attitude d'attente. C'est peut être un vieux singe sage comme dans un de ces vieuuuux dessins animés du siècle dernier ? Non, il a vraiment une sale tronche.

Troisième constatation...
- Tu veux ma photo, Caïn Hitokiri ?
Il me cause.
Un singe.
Qui cause.
Suspect
J'ai jamais touché à la drogue de ma vie. Quelqu'un m'a drogué à mon insu, c'est pas possible ?
- Bon bon bon, d'accord, je dois encore être dans ce rêve débile, sauf que je crois être réveillé, c'est bien ça ?
- Un rêve débile ? >_< tu manques de respect à tes anciens souverains !
- Des souverains, moi ? Tu parles de ces clowns masqués ?
- Dante et Zacharie, souverains d'Ataraxia, ou tu te trouvais quand ton corps était dans le coma. Ca ne te dit vraiment rien ?
- Non.
- Et le nom de Zamibaru, ça ne te dit rien non plus ?
- Non.

Il se relève et me montre ses crocs de babouin, l'air TRES énervé. Puis, sans crier gare, il me saute dessus et me boxe concenscieusement, tout en m'engueulant.

- Primo ! JE suis Zamibaru, gardien de mon état, et je veille sur ta pomme depuis le jour où tu es tombé dans le coma jusqu'à présent !
*Grosse baffe*
- Deusio ! Cela fait six longues années que tu ne me vois plus, que tu m'ignores, que tu m'as carrément oublié, moi à qui tu dois tout.
*Grosse baffe*
- Tertio ! Le jour où enfin tu daignes me voir, tu me prends pour - je cite - un rêve débile !
*Grosse baffe*

Mais c'est qu'il est costaud le babouin. Et qu'il essaie de m'esquinter >.< Attends, sale bête, je vais te montrer de quel bois je me chauffe !

[une grosse bagarre plus tard]

- Zamibaru, tu dis ?
- Ouais
- T'as un sacré caractère.
- Parle pour toi
- Alors ce rêve, c'était vrai ?
- Aussi vrai que je t'ai foutu la branlée de ta vie nierk
- J'ai de quoi douter alors nierk
- Tu veux qu'on recommence peut être ?
- Je dois aller me soigner d'abord, mais on recommence quand tu veux. fume

Et puis en fin de compte, je sens que Zamibaru et moi, on va devenir de bons potes.
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Akira

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyVen 23 Sep 2005 - 19:27

Bon je vous préviens j'ai pas relu et il est tard et je suis déprimée alors c'est pas génial...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Je viens de finir mon troisième pavé de la nuit. Il est précisément 1 heure 42 minutes et 22 secondes du matin...

Je me tourne sur le dos et me passe une main sur le front, fermant les yeux. Je me sens si... Pitoyable... Je ne comprend pas comment j'ai pu être aussi bête... Oublier un jour aussi important... Et pourquoi cet idiot ne m'a pas réveillé!!

Parce qu'il n'était pas là...

Ta gueule conscience!

Raah! Et dire que je ne peux meme pas tout lui mettre sur le dos!

Flash back

J'ouvre lentement les yeux. J'ai un de ces mal de crâne... J'ai dû trop dormir =_=... Quelle heure est-il?

Je jette un oeil sur le réveil. 6h? Mais il fait grand jour...

Avec effort je me redresse et jette un oeil sur le micro-onde.

......

.......

.................................. 18h........

-NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!!!!!!!!!!!!

Fin du Flashback

Le visage caché dans mes mains je pousse un gémissement. Quel con mais quel con! Ne pas se réveiller pour l'examen de rattrapage... Je vais devoir me retaper une année d'insomnie et zombifiage en cours...

Je ramène la couette sur mes épaules, fixant le plafond d'un air misérable. Papa va me tuer.

Je tends la main vers la pile de livre à côté du futon et ouvre la première page. Charlie de Stephen King... Non j'vais faire des cauchemars... Je le jette à l'autre bout de la pièce et attrappe aux hasard du bordel un autre ouvrage.

=_=

._.

o_o

O_O

>o<

Ca le tuerait de planquer ses magasines cochons ailleurs qu'entre Stephen King et Victor Hugo???!!!!!!! >_<

[...]

J'ai pas dormi... Et je rase les murs de l'école. Mais bien sur c'est mon jour de chance...

??> Alors l'amerloque, on se permet de sécher le rattrapage?

Takeshi Ozawa... Le mec dont j'ai toujours eu furieusement envie de lui faire embrasser la cuvette des toilettes... Je fais mine de rien et continue mon chemin.

Takeshi> C'est ça ces étrangers... Ca se croit tout permis... Ils débarquent ici et se fichent des efforts des autres...

Il n'est pas là. Il n'est pas là.

Takeshi> Mais bon c'est un américain... Tsss... Regardez le... L'amérique dans toute sa splendeur!

Moi> Je suis à moitié irlandais!!!!

Et merde j'ai encore perdu mon sang-froid... Et il va encore me sortir...

Takeshi> Ah oui... Ceux qui continuent de s'entre-tuer depuis 1 siècle parce que leur voisins récitent les mêmes psaumes?

Et il part dans un rire cristallin suivit des sourires sardoniques des autres. Et moi je m'enfuis.

Après une "charmante" journée sous les regards méprisants des professeurs j'aperçois avec soulagement mon immeuble. Et au moment ou j'allais sortir ma clé, je me rappelle que je dois aller faire les courses =_=...

Je hais ma vie!!!

Je fais donc demi-tour en direction du combini le plus proche, à 500m.

Trois quart d'heure plus tard, je suis de nouveau devant le petit escalier de mon batiment, chargé comme une mûle.

Je pose avec soulagement les sacs devant la porte, le temps de chercher mes clés.

???> Hihihi... Oooooh Shoooooo....

....................................... *bruit du vent qui souffle emportant une feuille sur son passage*

Non.......

???> Ooooh...

Ne me dites pas que....

???> Tu sais que t'es encore plus jolie sans tes vêtements?

Shooooo..... >_<

Habituellement je patiente gentiment (trop gentiment) sur le paillasson mais là je suis à bout de nerf et je craque.

J'enfonce la clé dans la serrure et ouvre la porte avec fracas.

Moi> SHO!!! J'EN AI RAS LE BOL QUE TU RAMENE TES GROGNASSES ICI ALORS VA BAISER DEHORS!!!!!!!

La fille, une jolie (fausse) rousse, pousse un cri et attrappe rapidement son chemisier pour se couvrir.

Sho se tourne d'un air à peine étonné vers moi, pas du tout géné d'être à moitié nu, toute virilité parfaitement visible à qui veux la voir.

Pas du tout déconcerté, j'attrape chacun des sacs que je jette dans l'appartement, tandis que la fille hésite à se rhabiller, voyant l'inaction de son amant. J'attrape sa jupe qui traine et la lui jette à la figure, lui signalant clairement de dégager pronto si elle veut pas se retrouver toute nue sur le palier aux mains du voisin pervers qui va bientot rentrer.

5 minutes plus tard, je range rageusement mes achats dans le placard et le frigo, Sho ayant son pantalon refermé et lisant le fameux Stephen King, sa copine aurait pu gagné un concours de rhabillage express. Pour l'emmerder, j'entrechoque violemment les boites de conserve et referme avec violence les portes du placard.

Sho> T'as l'air de bonne humeur dis donc...

*couic*

Je le tue tout de suite ou j'attend un peu?

Moi> ET ALORS?!!
Sho> Ouuuh, pas la peine de crier bébé...
Moi> Arrete de m'appeler comme ça!!!

Il me lance un coup d'oiel en coin avec un petit sourire et j'attrape un sac en plastique que je lance sur lui... et qui retombe lamentablement juste à mes pieds...

Raaaah!!!

Il regarde sa montre et se lève.

Sho> Bon je vais prendre une douche, prépares quelque chose. On partira après manger.

C'est vrai qu'on travaille ce soir en plus... Remarque ça me changera les idées... Et avec un peu de chance je serai tellement épuisé que je tomberai comme une souche en rentrant...

[4 heures plus tard]

Gne suis fatigué... Gne veux faire dodo... zzzzzzzzzzzzzZZZZZZZZZZZZZ...............

[Et le lendemain...]

J'ouvre péniblement les yeux. Pourquoi je fais toujours des rêves bizarres hein? =_=

Je lutte contre la fatigue juste le temps d'apercevoir l'heure (5h30) et je me tourne de l'autre côté, refermant les yeux et me rendormant aussitot.

C'est le ding du micro-onde qui me réveelle cette fois et j'émerge en me frottant les yeux et en baillant. Sho me plante une tasse de thé sous le nez, la vapeur chaude et parfumée tente de percer le boruillard de mon cerveau. J'avale une gorgée et laisse mon regard vide contempler la couette.

Sho> J'vais chercher le courrier.

J'acquiesce d'un "hmm hmm" pas très convaincu. En fait je n'ai rien écouté. Je réagis à peine quand il s'agenouille à côté de moi, et ne me rend meme pas compte du baiser qu'il dépose sur ma joue.

Sho> Toi au réveil... Y'aurait 50 strip-teaseuses dans la pièce que tu t'en apercevrais même pas...

Et sur ce il sort.

Et moi je me retrouve face à face à deux grands yeux marrons entourés de fourrure grise.

Avec des touffes blanches qui sortent de deux oreilles rondes.

Et un gros nez noir.

Et des grosses pattes griffues....

Un koala banal quoi...

Seulement... Que fout un koala chez moi? J'ai pas de peluches. C'est peut-etre à Sho. Offert par une de ses nanas... Naaah... Il reste pas suffisemment longtemps avec elles pour qu'elles aient le temps de lui faire des cadeaux...

Koala> Il a raison.
Moi> Qui ça?
Koala> Ton pote. T'es une vraie loque au réveil.
Moi> J't'emmerde...
Koala> Et grossier avec ça.

J'avale une gorgée de thé. Il a un peu refroidi.

Koala> Du thé à l'orange beurk... Tu devrais essayer celui à l'eucalyptus.
Moi> Va chier...
Koala> Mais quel langage!

Pourquoi je me fais harceler par un koala au réveil? T_T

................

...............................

..................................................

Un koala......

Qui parle....

Et qui s'empiffre de chips.....

J'ai un mouvement de recul, renversant ma tasse chaude sur moi.

Moi> Yaaaargh!!!!!

C'est ce moment que choisit Sho pour réapparaitre.

Sho> Ah bah c'est malin...
Moi> Un kokokoko....
Sho> Oui?
Moi> UN KOALAAAA!!!!!
Sho> Aaaah...

Il se tourne vers le koala de son air indifférent.

Sho> Bah ça y est il te voit.

Gné?

MoI> Mémémémé....

???> Décidement, il laisse toujours autant son cerveau au fond de la couette celui-là...

ÔoÔ

Une magnifique panthère noire vient de s'allonger au pied de mon colocataire.

Moi> MAIS QU'EST-CE QUE C'EST CE BORDEL?????????!!!!!!!!!!!!
Sho> Oh gueule pas, c'est pas très compliqué écoute...

Y'a pas... Je hais ma vie...
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Ershin

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 24 Sep 2005 - 2:59

« Vous pouvez pas faire un peu attention non ? »
La jeune fille tourna une tête apathique vers le conducteur de l’automobile. Certes, elle avait mal estimé la distance et la vitesse du véhicule, une superbe coupée sport d’un rouge flamboyant, mais le conducteur n’avait pas à crier si fort.
« T’as qu’à regarder comment tu conduis sale bourge ! Invectiva une martre au pelage dorée posée sur l’épaule de la jeune femme. Tu l’as eu où ton permis ? Tu l’as soudoyé combien l’inspecteur hein ! C’est tes pauvres parents qui on casqué c’est ça ? »

L’automobiliste eut la sagesse de se taire et de reprendre tranquillement la route en maugréant contre ces foutus piétons qui se croyaient tout permis.

« Tu sais où on est Yago ? Demanda la jeune femme d’une voix morne.
-Bien sûr Ershin ! On est là !
-D’accords, et c’est où exactement ce là ?
-C’est une bonne question à laquelle je m’efforce vainement de trouver une réponse depuis une bonne demi-heure jeune fille. »

Ershin soupira et reprit sa route en passant une main distraite dans sa longue chevelure argentée. Yago n’avouerait jamais son tort, alors autant trouver un plan qui les renseignerait un peu mieux que la « mémoire infaillible » et le « légendaire sens de l’orientation » de son Familier.

Ça faisait un bon mois et demi qu’ils avaient décidé de rejoindre la Citadelle. Ils avaient accompagné un groupe de « pèlerins ». De drôles de types qui venaient des pays pauvres et qui accomplissaient un long et difficile périple pour pouvoir contempler le centre politique d’Ataraxia comme si il s’agissait d’un lieu saint.

La Citadelle était une ville énorme. Des routes droites et dégagées traçaient les axes autours desquels s’articulaient les différents commerces et boutiques de babioles. Car en dehors de son activité économique florissante, représentée par les hauts buildings du Sud de la ville, ainsi que les quartiers résidentiels huppés, situés plus en banlieue, la Citadelle était une ville touristique.

Des dizaines de sites historiques jalonnaient la cité et forcément, les échoppes et les hôtels fleurissaient par centaines. La Citadelle en elle-même était située au sommet d’une colline guère impressionnante, un peu au nord-est de la ville. C’était un imposant ensemble de bâtiments hétérogènes. Chacun étant l’accumulation des différents styles qui furent à la mode au cours de l’histoire. Les hauts murs sévèrement gardés laissaient entrevoir d’étranges patchworks architecturaux où les colonnes de la Renaissance cohabitaient avec les colombages du dix huitième siècle et les tours crénelées du Moyen Âge. En contrebas siégeait le quartier des diplomates et du personnel des ambassades.

Ershin détacha son regard du Dôme de la coupole d’or qui dépassait aux environs du centre de l’édifice. On lui avait dit que les jardins de la Citadelle étaient magnifiques mais elle ne les avait jamais vus. Certes, le grand parc de la Citadelle était ouvert au public, mais il était situé bien au dehors des murs d’enceintes, voir même à plusieurs kilomètres.

La jeune fille fixa un instant le plan de la ville avant de repérer son itinéraire et de reprendre sa route. Elle marcha en silence, laissant Yago bouder parce qu’elle se fiait plus à un bout de papier qu’au génie de son Gardien.

Les rues étaient surpeuplées. Les gens pressés allaient et venaient à grand pas. Le tumulte était assourdissant, surtout pour quelqu’un qui avait passé des mois en compagnie de quelques illuminés sur les petites routes de campagnes passant par des villages anecdotiques.

Soudain se fut le choc. Ershin se retrouva sur le trottoir, sur les fesses plus exactement.
« Excusez moi mademoiselle, vous ne vous êtes pas fait mal ? »
La jeune fille leva les yeux vers un jeune homme grand et fort bien bâti. Vêtu d’un large manteau de cuir blanc, il avait un visage agréable et présentement soucieux. Une chouette couleur neige se posa sur son épaule. Les yeux verts inquisiteurs de l’oiseau trouvaient un reflet dans ceux de son maître, tout comme son plumage immaculé faisait écho à la chevelure blanche de l’humain.

« Dis donc ! T’as pas les yeux en face des trous ou quoi ?
-Laisse Yago, il ne l’a pas fait exprès. »

Le jeune homme tendit une main secourable pour aider Ershin à se relever. Il tira un peu brusquement et la jeune fille se cogna contre sa poitrine. Elle s’éloigna prestement et entreprit de se recoiffer en regardant ailleurs tandis que son Familier ne quitter pas des yeux le nouveau venu.

« Vous allez bien mademoiselle ? S’enquit l’inconnu.
-Mieux dès que tu seras parti ! Cracha la martre.
-Yago ! »

Ershin leva timidement la tête vers l’inconnu. Il était grand, un visage inexpressif. Il agrippa la main de la jeune fille, la leva quelque peu et s’abaissa pour l’effleurer de ses lèvres.
« Je me présente. Hermès, et elle c’est Edelweiss. Et nous sommes extrêmement désolés du tort que nous vous avons causé. Je ne sais comment me faire pardonner.
-Euh…
-Je sais ! Vous aimez les glaces ?
-Et bien je…
-Je connais un très bon glacier, pas très loin d’ici. Me feriez-vous l’honneur d’accepter une invitation audacieuse de ma part pour me permettre de me racheter ?
-Euh, et bien… Je ne sais pas… bredouilla Ershin en rougissant.
-Permettez-moi d’insister.
-Euh, d’accords…
-Vous me comblez mademoiselle.
-Ershin !
-Je vous demande pardon ?
-C’est mon nom. Comme vous m’avez donné le votre balbutia la jeune fille alors…
-C’est un prénom charmant, il va bien avec sa propriétaire. »

C’est une jeune fille rouge comme une écrevisse qui emboita le pas à Hermès et à sa chouette, et ce sous les bougonnements moribond d’une martre boudeuse.

*************************************************

Le glacier s’était révélé être un restaurant quatre étoiles spécialisés dans tous les types de glaces. Hermès avait l’air à son aise, bien qu’il fut difficile de déchiffrer son expression. Ershin elle, ne savait pas où se mettre.
La discussion allait bon train devant les coupes de glaces à moitié vides, malgré les réponses courtes et évasives d’Ershin et les répliques cassante de son Familier. Hermès était d’une politesse rare et il avait beaucoup de classe. Ceci se sentait dans le port altier et fier de sa chouette. Ershin lançait des petits regards affolés autour d’elle. Ses vêtements sales et usés ne faisaient pas bonne impression.
« Et qu’est ce que vous faites dans la vie ? Demanda Hermès.
-Je, je voyage.
-C’est une saine activité. Moi-même, je suis amené à beaucoup voyager. En fait je parcours rarement cette ville, notre rencontre tient vraiment du plus pur hasard.
-Pourquoi vous étiez dehors ? Se risqua Ershin.
-Et bien je suis en congé aujourd’hui.
-Oh, je m’excuse, je vous fais perdre du temps, vous aviez peut-être des choses de prévues et…
-Et gna gna gna. On s’en cogne Ershin râla Yago.
-Vous ne me dérangez pas du tout au contraire. Je fais tellement de choses quand je travaille que je ne sais pas quoi faire lors de mes rares congés.
-Ah, tant mieux, tant mieux. Et vous faîtes quoi comme métier ?

A ce moment, le bruit assourdit d’une sirène ambulance qui passait en trombe dans la rue en contrebas atteignit les occupants du restaurant.

La sirène de l’ambulance rugissait, se frayant un passage dans la circulation dense du soir. Dans l’habitacle, la lumière des lampadaires qui défilaient à toute allure faisait un petit jeu d’ombres miroitantes sur les surfaces blanches.
« Dépêche-toi Gonza ! On est en train de la perdre bon Dieu !
-Je fais que ça ! Je fais que ça !
-Merde regarde moi un peu ce carnage ! Une chute dans l’escalier ? Mon cul ! Un cheval aurait pas fait autant de dégâts.
-C’est pas le moment de chercher la cause ! C’est pas notre boulot non plus ! Faut l’amener vivante à l’hôpital et le plus vite possible.
-N’empêche que ça me répugne.
-Moi aussi mec, moi aussi… Regarde, elle a repris conscience ! »

Sous les bandages imbibés de sang, un œil marron venait de s’ouvrir. Le regard flou, il tentait vainement de faire une mise au point correcte sur quelque chose.

« Mademoiselle ? Mademoiselle ? Vous m’entendez ? Vous êtes dans l’ambulance. Tout va bien, on vous conduit à l’hôpital. A l’hôpital vous comprenez ? »

L’œil fouilla encore et encore le toit de la voiture, ne s’arrêtant pas sur les divers appareillages médicaux. Puis il stoppa sa course sur un objet insolite. Un animal à la fourrure mordorée qui le regardait, juché sur une caisse de premier secours.

Un bras frêle et couvert d’ecchymoses sortit de la civière et se tendit difficilement vers la chose poilue avec le vain espoir de l’attraper.

« Si… joli… » Fit une voix étouffée par le masque à oxygène.
Les deux hommes dans la cabine se retournèrent pour voir ce que la patiente désignait. Il n’y avait rien.

« Merde, elle commence à délirer ! Gonza accélère bon Dieu ! Accélère !
-Toutes ses constantes sont en chute libre, l’encéphalogramme est complètement erratique !
-Merde ! Merde ! Merde ! Elle va nous claquer dans les pattes ! Bon y a plus que ça pour la sauver !
-Attends qu’est-ce que tu compte faire ?
-Un CA ! C’est sa dernière chance !
-Tu sais bien qu’il y en a un sur trois qui se réveille jamais.
-J’ai pas besoin de ton accords ! J’en prends l’entière responsabilité ! Mieux vaut deux chance sur trois que rien du tout parce que là elle va mourir ! »


« Mademoiselle ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? »
Ershin sembla revenir à la réalité. Le restaurant, elle était au restaurant. Elle saisit vivement son bras droit qui commençait à trembler, agité de spasmes incontrôlés.
Elle se leva brutalement.
« Désolée, je dois partir. Désolée. »
Puis elle s’enfui en courant. Plantant son interlocuteur dans un geste pour la rattraper. Le jeune homme se rassit lentement. Une bien étrange affaire.
Son oreille exercée capta un petit pouffement de rire provenant d’une table voisine, occupée par quatre jeunes filles.
« Regardez, il vient de se faire larguer ! »
Oui, il venait de se faire larguer. Par quelqu’un qu’il ne connaissait même pas, c’était le plus rageant.

************************************************

« Ershin ! Ça va ? Ershin répond moi s’il te plaît ! »
La martre faisait les cent pas, ou plutôt les cent bonds devant la porte des toilettes. Il savait pertinemment ce qu’il se passait et que son humaine ne répondrait pas, mais ça ne l’empêchait pas d’insister.
N’y tenant plus, le mustélidé se glissa sous la porte. Il trouva sa maîtresse à moitié allongée sur les toilettes, la tête dans les cuvettes, en train de régurgiter son repas et même plus encore.
« Ershin ?
-Ça va Yago, merci mais ça va. Ça va bien. »
La jeune fille se releva en tremblant. Elle réajusta sa veste et posa la main sur la poignée. Son gardien lui bondit dans le dos et aidé de ses griffes et de son agilité toute animale, se hissa jusqu’à son épaule.
« Ershin ? Les moustaches. »
La jeune femme se passa le dos de la main sur la bouche, essuyant le sang qui perlait. Elle sortit des cabinets, fit un pas chancelant et s’écroula sur les lavabos où elle entreprit de se rafraichir.

« Vous allez bien ? »
Un œil torve se tourna dans la direction de la voix. Elle appartenait à une femme brune, bien habillée et à l’air soucieux, une gerboise au pelage noir et à l’air alerte se tenait sur son épaule.
« Vous saignez vous savez.
-C’est pas grave, je vais bien.
-Ecoutez, je suis soignante. Vous n’avez pas à avoir peur.
-On a pas peur de toi ! Cracha Yago en découvrant ses dents aiguisées. Dégage !
-Excusez moi, j’ai peut-être était maladroite dans mon approche mais… »
Les pupilles de la jeune femme se rétrécirent d’un coup.

« C’est pas possible d’être à ce point si maladroite !
-Je suis désolée, je m’excuse.
-Arrête un peu ! Apprend à assumer tes actes !
-Je suis désolée, je suis désolée !
-Mais tu va te taire ? Tu vas te taire ? »


« Je te hais lâcha Ershin.
-Je vous demande pardon ?
-Je te hais.
-Ershin je t’en supplie calme toi.
-Vous allez bien ?
-Toi la vieille dégage tout de suite !
-Mais…
-JE TE HAIS ! JE TE HAIS ! CREVE ! CREEEEEVE ! »

La jeune femme bondit sur la soignante toutes griffes dehors. Elle lui lacéra le visage de ses ongles, donna quelques coups de tête puis enserra le cou de sa victime et commença à serrer.
« Ershin arrête ! Ershin ! »

Les mains serraient, serraient. Compressant les vaisseaux sanguins.

Alerté par le vacarme, un gardien accouru et fit lâcher prise à l’agresseur avec un violent coup de matraque dans le dos.
La jeune femme hurla avant de se recroqueviller sur le carrelage beige. Un cocon lumineux apparu soudainement.

Mais ce n’est pas possible !

-Elle est folle, elle a voulu me tuer !

Il ne nous aime pas tu sais ? Je suis si triste pour nous

-Allons qu’est ce qui ce passe ici ?

Tu m’aimes toi ma chérie, n’est ce pas ?

-Monsieur Hermès, c’est cette jeune fille…

Tu es une brave fille

-Cette jeune personne est avec moi, il doit s’agir d’un malentendu. N’en parlons plus.

Comment peux-tu être aussi empotée ?

-Ershin, Ershin, vous allez bien ?
-Bien sûr que non, elle ne va pas bien ! T’es vraiment nul toi !
La jeune femme prostrée bredouilla quelques mots inintelligible entre deux sanglots
-Qu’est ce qu’elle dit ?
-T’es sourd en plus d’être nul ?
-Je n’entends pas bien ce qu’elle dit. Peux-tu m’aider ?
-Nan !
-Je ne te le demande pas pour moi, mais pour elle.
-Elle dit…

Tu es une brave fille.
-Espèce d’incapable ! Comment peut-on être aussi maladroite ?
-Je t’aime énormément
-Arrête de chuiner !
-Tu m’aimes ma chérie ?
-Arrête !
-Viens, viens mourir avec moi.


-Elle dit, je ne veux pas mourir.
-…
-Ershin, Ershin. Bon, comme tu sers à rien, je vais devoir tout faire moi-même ! »
Une petite pate velue s’appuya sur le cocon et le traversa. Yago atteignit rapidement la tête de son humaine qu’il entreprit de lécher consciencieusement.

Viens, viens mourir avec moi.


Dernière édition par le Sam 24 Sep 2005 - 11:23, édité 3 fois
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Ershin

Ershin


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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 24 Sep 2005 - 3:00

Voilà, double post mais y a une limite de taille, pas glop:
********************************************

Le vent du soir soufflait fort. Ershin resserra sa veste en entrant dans la ruelle. Elle fit quelques pas jusqu’à une enseigne de bar. Les néons étaient pour la plupart morts, ce qui rendait le nom de l’établissement impossible à déchiffrer.
Un grand noir aux muscles saillants était adossé à la porte. Un gorille gigantesque était avachi dans l’entrée.

« Bonjour Big Uzi. Bonjour Pantouflard.
-Salut Ershin fit le sicaire en libérant le passage.
-Monsieur Vector est là ?
-Ouep. »

La jeune fille pénétra dans le bar enfumé. La boîte de nuit dont le bar n’était qu’une annexe faisait un tapage de tous les diables, à peine assourdi par les murs épais. Un petit air de jazz coulait dans l’air.
Ershin salua le barman et s’assit à une table. Le barman vint lui apporter sa consommation habituelle. Elle ne venait que deux fois l’an tout au plus mais Joe se souvenait toujours qu’elle ne prenait qu’un verre de lait. Sans faux col ajoutait il en riant.
Au bout de quelques minutes, un grand échalas à la peau noire et au crâne parfaitement rasé vint s’asseoir en face de la jeune fille. Il déplia ses longue guibolles et posa ses bottes en crocodile sur la table d’à côté. Les deux verres de ses lunettes de soleil se braquèrent sur Ershin et un grand sourire illumina son visage.
« Ershin ! Comment tu vas ma belle ?
-J’ai besoin d’argent Monsieur Vector.
-Hahaha ! Toujours aussi directe à ce que je vois ! Je te l’ai déjà dit ma douce. T’as un corps de rêve ! Tu peux danser pour moi si tu veux ! Ils tâcheraient tous leur slip !
-On sucerait pas un de tes clients même si des pépites d’or leur sortaient du gland Vector !
-Yago ! Toujours égal à toi-même ! Je vous ai proposé une place de danseuse, à la barre ou à la cage. Tu pourrais même faire escorte girl ma petite, si ta fouine n’avait pas si mauvais caractère.
-Tu n’as pas bien compris Vector. On vient pas chercher un travail, mais de l’argent.
-Hum, ça change pas mal de choses. Balance ce que tu as. »

Ershin trifouilla un peu dans son sac et en sortit un petit anneau de pierre usé, pendant au bout d’une ficelle. Vector s’approcha de l’objet puis fit un large sourire.

« Ershin, ma belle, t’es vraiment la meilleure ! C’est une pièce rare. Disons vingt deux.
-Cinquante Monsieur Vector.
-Vingt cinq ?
-Cinquante
-Trente, dernier prix !
-Reynolds m’en donnerait soixante minimum. »

Une ondulation parcouru tout le bras de Vector et une tête triangulaire et écailleuse sortit de la manche de sa chemise. Une langue fourchue darda à quelques millimètres de la pièce.

« Reynolds ne ssssait pas tout ssssse que nous ssssssavons. D’ailleurs ssssss’est pour ssssa que tu es issssi et pas chez lui.
-Tu proposes quoi sac à main sur pattes sans pattes ?
-Yago ! Comment vas-tu terreur ? Nous donnons trente ssssscinq plussss l’hébergement, une mallette et quelques renssssseignements.
-C’est d’accords Monsieur Luciféroc. »

La jeune femme tendit la pièce à Vector qui s’en saisit avidement. Puis ce dernier se tourna vers son barman.
« Joe ! Tu ranges ça dans mon coffre et tu charges trente cinq mille dollars sur une carte. Et trouve une chambre correcte pour Ershin. Et j’ai bien dit correcte d’accords ? Je veux pas que des poivrots viennent l’importuner OK ? »

Ershin emboîta le pas au barman. Elle salua d’un bref mouvement de têtes les filles du second qui attendaient leurs clients. Puis elle atteignit les chambres réservée aux invités.
Elle posa ses maigres possessions sur le lit, songeant à s’acheter de nouveaux vêtements.
Elle retira ses chaussures, son pantalon et son T-shirt. Elle était fatiguée, elle voulait se laver aussi.
« Mam’selle Ershin ? Oups ! »
Le visage mélancolique se tourna quelque peu pour permettre de jeter un regard torve par-dessus son épaule. Big Uzi était dans la chambre. Fait cocasse, le géant noir s’était retourné et avait en plus collé ses deux mains sur ses yeux.
« C’était pour demander ce que vous vouliez manger.
-Ce qu’il y a à manger.
-Et Joe voudrait savoir si demain matin vous voulez vos œufs pochés ou grillés.
-Ca n’a pas vraiment d’importance Big U.
-Bon alors je m’en vais.
-Big U ? Il y a de quoi se laver ici ?
-Bah y a une douche dans votre chambre, sinon y a une baignoire sur le palier.
-Non, pas la baignoire. Dites à Joe que je me lave et que j’arrive d’accords ?
-Ok Mam’selle. »

Tandis que le colosse sortait à tâtons, Ershin rangeait ses maigres possessions. Elle regarda un instant la petite carte où Hermès avait écrit son numéro en cas de besoins.

« Tu penses encore à ce type ? Oublie-le.
-Je ne pense pas à lui.
-Tu mens bien fillette, mais pas à moi !
-Tu es juste jaloux, c’est tout.
-Moi ? Jaloux ? Elle est bien bonne ! Qu’est-ce que tu peux bien lui trouver ?
-Il est gentil et surtout…
-Surtout ?
-Il travaille à la Citadelle et il a un poste important ! Donc il peut nous permettre d’obtenir…
-Des informations ! Ershin tu es géniale ! Je suis fier que tu sois mon humaine !
-Je vais me doucher, tu viens ?
-J’aime pas l’eau !
-Ca te fera du bien, ta fourrure est toute encrassée. »

La jeune femme saisit la martre par la peau du cou et sourde à ses imprécations, elle se dirigea d’un pas ferme et volontaire vers la salle de bain.


Dernière édition par le Sam 24 Sep 2005 - 14:47, édité 7 fois
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Zack Van
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 24 Sep 2005 - 3:01

6 heures 00. Zack Van Giruet , 9eme "Mineur le plus riche du monde", viens de se reveiller. Emoi dans toute la maison, horde de domestique qui assaillent ma chambre. Mais quand vont-ils comprendre que je peux me préparer seul? Que je peux me doucher seul? Que je peux mettre mon pain dans le grille-pain seul, et mieux, que je peux mettre un pain dans leur geule tout seul? MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA Il faut que je note ça! Trop drôle!

Arg, envie, direction toilette!
...
...
...

QUE FOUT CE CRAPEAU DANS MES CHIOTTES????

-T'en fait une tête... ça y est tu me vois à nouveau?

-AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH!!!!!!!!

Ruée de domestique dans les toilettes, je ne savais pas que certains se baladaient avec des armes non lethales pour neutraliser les éventuels argesseurs...

-Que se passe t'il, jeune maître?

-VOUS POUVEZ M'EXPLIQUER LE PUTAIN DE CRAPAUD DANS LA CUVETTE DES CHIOTTES?

-Allons allons pas de ça entre nous, appèle moi Flack!

-ET IL PARLE!!!

-*soupir* Allons allons jeune maître...

-MAIS PUISQUE JE VOUS LE DIS!

-les crapauds ne parlent pas,Il n'y a aucun crapaud dans la cuvette des toilettes et nous avons autre chose à faire que de jouer avec vous!

-MAIS... MAIS...

-Laisse béton mec, y'a que toi qui puisse me voir. Et m'entendre!

Entrevue avec un crapeau parlant dans les toilettes. J'ai du manger un truc pas frais ce matin. Et ils me laissent tous tomber. Génial...

-Ecoute, tu n'existe pas. C'est pas possible t'endends? PAS POSSIBLE!!!

-Ahlàlà, dire que tu te souviens plus de moi. Je suis Flack, ton Gardien! Et deux types masqués, ça te dis rien?


-Non, pas plus qu'un gros crapeau tout moche qui... Porte une veste bleue toute moche? Et la cravate alors?

-Super drôle...

-Bon, supposons, je dis bien SUPPOSONS que tu sois réel...

-Mais tu sais, je peux te prouver que je suis réel... Approche... Plus près...

-Ok... Euuuuh... Comme ça?

-Encore un peu... ça y est t'es prêt? BISOUUUUUUUUU!!!!

Je ne souhaite a aucun être humain au monde de se faire rouler un patin par un crapeau. Et il a mit la langue cet enfoiré!

-AAAAAAH!!! CA VA PAS?

-TROP DRÔLE!!! T'AURAI DU VOIR TA TÊTE!!!

Puissance: optimale. Angle de tir: parfait. Eclatage du projectile sur le mur: magnifique. Un très beau shoot dans le crapeau en tout point!

-Arg... Gaaaaaa *sploch*

-PRENDS CA, TRAITRE! RAT! ENFLURE!

-MAIS CA VA PAS??? SI J'ETAIS MORT, HEIN?

-ça aurai mieux valu!

-Aucun sens de l'humour...

Ce qu'il peut me taper sur les nerf...

-Allez dégage je veux plus te voir!

-Pas possible.

-Si t'y arrive pas, je t'ouvre la porte...

-Nan c'est pas ça. Je dois pas te quitter car je suis ton Gardien, c'est tout.

-Eeeeeet c'est quoi un Gardien?

-Ben en gros je te quitte jamais et je veille sur toi.

-Et après?

-Ben... Mais dis moi tu devrais pas aller en cours? Il est 7H30!

-Quoi? LE CAR PASSE A 7H32!!!!

-COURS!!!!

Et il m'a mit en retard ce con... me v'la bien, avec ce machin parlant à deux balles... je m'expliquerai plus tard avec lui, pour l'instant si je rate mon car, Hans me trucide...
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Sayid

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyDim 25 Sep 2005 - 5:02

Allez, blanco ! Pour un post écrit vite fait parce que je tenais à poster ce week-end, pardonnez-moi.

__________________________________________________________


[ Centre psychiatrique de Mossoul, Irak ]


- Tu te souviens peut-être, je te l'ai dit, qu'Aïcha attendais un enfant ? C'est une fille, elle s'appelle Amel... Tahir aurait préféré un garçon, mais il est tout de même content, parce qu'elle est très jolie... Elle a les yeux de maman... Amel... C'est joli, non ? Moi, j'aime beaucoup... Tu te souviens, c'est comme ça que je voulais m'appeler quand j'étais petite... Enfin, non, tu ne dois pas t'en souvenir, c'est tellement loin... tellement loin... Voilà... Je pense que je t'ai tout dit... Maman pense à toi... et... et... Sayid ?... Sayid... regarde-moi... s'il te plaît...

Elle sait bien qu'il ne lui répondra sans doute rien de cohérent, c'est ce que lui dit le médecin à chaque fois. Un an. Un an qu'elle vient le voir dans cette pièce qui la met mal à l'aise, sans aucun changement. Cette pièce, cette pièce qui lui donne la migraine, ainsi qu'une furieuse envie de vomir. Pourquoi ? Aucune idée, il n'y a pas à chercher. Ce n'est pas luibien sûr que non.
Bien sûr, le médecin a dit que c'était normal, après quatre ans passés dans le coma, il était tout à fait prévisible que les fonctions cérébrales de son frère soient endommagées. Elle refuse d'y croire. C'est Sayid. C'est Sayid ! C'est Sayid. C'est son grand frère. C'est le plus fort. Celui qui lui racontait des histoires, le soir, quand elle n'arrivait pas à s'endormir, il y a très, très longtemps. Celui qui lui disait qu'il l'aiderait, et qu'il la protégerait toujours. Celui qui lui a fait lire le Coran, alors que papa n'était pas d'accord. C'est Sayid. C'est aussi simple que ça.
Elle ne le reconnaît plus, assis sur une chaise, à observer en silence un paysage dont les couleurs, derrière la vitre, semblent s'être estompées, comme balayées par le temps. Lui aussi semble s'être estompé. Elle ne le reconnaît plus. Immobile, silencieux. A fixer le vide. Le vide.
Comme c'est étrange. Il a toujours eu peur du vide. Une peur immense, incontrôlable. Du véritable vide, bien sûr. Du Néant. Du Chaos. Mais voler l'a toujours passionné. Les avions. Voler. Comme un oiseau. Un oiseau qu'il n'est pas et qu'il ne sera jamais.


- Sayid... regarde-moi...

Elle n'a droit qu'à une visite par semaine. Comme en prison.
Son regard glisse un instant sur le cadran de sa montre : une heure et demie maintenant qu'elle soliloque inutilement. Comme chaque fois, elle est arrivée à 14h40, comme chaque fois, elle repartira à 16h40. Comme chaque fois, elle s'est levée à 4h15, comme chaque fois, elle sera de retour à la maison dans la nuit, et devra veiller à ne faire aucun bruit susceptible de réveiller ses parents et sa sœur. Comme chaque fois, lorsqu'elle est entrée dans la chambre dont la blancheur immaculée lui blesse les yeux, Sayid était là, assis à son bureau, à écrire sur une feuille qu'elle ne parviendra décidément jamais qu'à entr'apercevoir. Oui, dés qu'elle commence à parler, l'homme dissimule précipitamment le bout de papier et le retourne sur la table.

- Sayid...

Comme elle lui en veut. De l'abandonner ainsi, seule, en proie au désespoir, à la solitude, à une famille qui ne la comprend pas. Elle reste pourtant persuadée qu'il est toujours comme avant. Qu'il peut l'entendre, et qu'il fait la sourde oreille. Ou bien qu'il entend et s'en contente, sans jamais poser de question ni répondre à celles qu'elle lui pose. Elle ne croit pas le médecin lorsque celui-ci lui dit qu'il ne se souvient peut-être pas d'elle, ni de personne. Elle joue le rôle du messager. Elle a toujours joué le rôle du messager. Lorsque Sayid n'adressait plus la parole à papa. Lorsque c'est arrivé. Lorsqu'il a...
Mais aujourd'hui, elle n'en peut plus. Le messager exige une réponse. Un signe de vie. N'importe quoi. Elle se lève soudainement de la chaise où elle était assise, adoptant la voix coléreuse de sa mère :

- Sayid ! Sayid Sayid Sayid Sayid ! REGARDE-MOI ! REGARDE-MOI RIEN QU'UNE FOIS ET DIS-MOI QUELQUE CHOSE ! DIS-MOI QUE TU M'ECOUTES ET QUE TU TE SOUVIENS DE MOI ! DIS-MOI QUELQUE CHOSE !
- Il fait froid, tu ne veux pas fermer la fenêtre ?

Dans la chaleur étouffante qui étreint la pièce, la sourde voix de l'homme s'est frayée un chemin indistinct, éthéré, au travers duquel les mots se sont rejoints de façon traînante, comme peinant à s'assembler...
Bouleversée, la jeune femme ne souffle mot. Est-ce bien lui ? Est-ce bien lui qui a parlé ? Ou imagine-t-elle qu'il lui a enfin adressé la parole ? Est-ce que...
Les lèvres de l'homme s'entrouvrent de nouveau, si peu que l'image d'un pantin entre les mains du Maître des Marionnettes s'impose à l'esprit de la pauvre messagère :

- Le papier est de mauvaise qualité, ici.

"Une voix de fantôme." Oui, une voix de fantôme. Le corps traversé d'un long frisson à cette pensée peu joviale, la jeune femme se décide à se lever, pour aller se placer en face de son frère et le prendre par les épaules, plantant ses yeux dans les siens, ces yeux qu'elle n'a pas osé fixer depuis l'accident :

- Sayid... Sayid ?... C'est Naïma... Tu me reconnais, Sayid ? Tu te souviens de moi ? Tu...

Mais la jeune femme a découvert quelque chose de nouveau dans le regard de son frère. Quelque chose d'inconnu. Quelque chose d'étrange. Une lueur, peut-être. Non, c'est le reflet de la lumière. Autre chose, alors... oui, il y a autre chose. Un peu vitreux, ce sont sans doute toutes ces choses qu'on lui donne pour qu'il ne devienne pas fou. Qu'il ne devienne pas fou.
Quelque chose qui... l'effraie ? Non, bien sûr que non ! C'est Sayid.

- ...Tu me reconnais ?...

Sayid sourit. Bien sûr qu'il la reconnaît. C'est Naïma. C'est sa petite sœur.

- Naïma, tu m'as affreusement manqué. Ici, on se sent très seul.

La sensation de malaise de la jeune Naïma s'accentue, la rongeant telle une traînée d'acide, et c'est vainement qu'elle tente de la repousser... C'est son frère, enfin ! Pourquoi avoir peur ? Peur de quoi ? De rien.

- Mais... je suis venue te voir toutes les semaines ou presque, Sayid !... Depuis un an, je viens te voir... depuis que tu es réveillé, je viens te voir... toutes les semaines...

Il fronce un sourcil, l'air peu convaincu, et penche la tête sur le côté. La jeune femme poursuit, sur un ton mal assuré :

- Enfin... Sayid... ne me dis pas que tu ne t'en souviens pas ?... que... tu ne m'as jamais vu ?... Je préférerais que tu n'aies pas eu envie de me parler et que... Sayid, dis-moi que tu te souviens !

Bien sûr, Sayid se souvient. Il esquisse un nouveau sourire :

- Oui, tu es venue.

La jeune femme pousse un soupir de soulagement. Non, son frère n'est pas fou ! Pas qu'elle l'ait cru un jour, mais...

- Tu es venue, et nous avons beaucoup discuté, toi et moi.

"Il a parfois des crises de démence, vous savez. S'il devient violent, vous appuyez sur ce bouton, d'accord ? C'est un bipper que chaque garde porte en permanence. Vous serez immédiatement localisée." Pourquoi penser à cela ? Il ne peut rien arriver.
Elle prend sa réflexion sur le ton de la plaisanterie, riant faux :

- Discuté ! Ah, tu me rassures, Sayid ! J'ai retrouvé mon frère avec son humour à tomber à la renverse !

Elle rit. Alors lui aussi rit. Ils rient tous deux, ils rient aux éclats. Vient cependant le moment où Sayid, le premier, s'interrompt, pour rétorquer en souriant :

- J'étais même étonné que tu sois tant ouverte.

Non. Sayid n'est pas fou. Il plaisante, c'est tout.
Il plaisante.
N'est-ce pas ?

- Par rapport à quoi ?
- A nos discussions.

Naïma ne sourit plus. Elle veut qu'il arrête, parce qu'il n'est plus drôle du tout.

- Quelles discussions, Sayid ?

Mais elle se voile la face.

- Celles que nous avons eues, Naïma.

Nous le savons bien.

- Dans ta chambre, tu sais, celle que tu as à Bagdad, à l'université.

Il n'a jamais cherché à être drôle.

- Sayid, je ne suis plus à l'université... peut-être que tu te souviens d'une discussion qu'on a eu il y a longtemps, non ?...

Son frère esquisse un demi-sourire, penche de nouveau la tête. Un petit rire s'échappe de ses lèvres, avant qu'il ne déclare, changeant alors d'expression, comme brusquement épuisé et résigné :

- Tu n'écoutes pas beaucoup ce qu'on te dit, Naïma. Maman te l'a souvent dit. On n'a pas fini une phrase que tu en commences une nouvelle. Tu as toujours été comme ça, Naïma. Comme si tu avais peur de quelque chose. Je ne sais pas encore de quoi, je n'ai pas eu le temps de te demander. Mais comme tu n'es pas venue aujourd'hui, je n'ai pas pu le faire.

De la peur. Un sentiment de malaise indescriptible, tellement fort qu'elle en a la tête qui tourne. Pauvre Naïma. Et cette chaleur, sous le voile...

- Enfin, Sayid, je suis là... et puis, tu ne m'as pas adressé la parole depuis que je viens te voir à l'hôpital... Sayid, ne fais pas l'idiot, ça ne me fait pas rire...
- Non, tu n'es pas là, Naïma.

Elle est là. Elle est là. Est-elle réellement là ? Enfin, bien sûr ! Bien sûr qu'elle est là. C'est lui, le fou, pas elle.
Non. Sayid n'est pas fou. Il est très fatigué. Fatigué par la vie. Les épreuves. Dieu le veut. Un jour, Sayid ira mieux.

- Tu n'es là que lorsque tu ne parles pas.

C'est invraisemblable. Ca n'a aucun sens.

- Et tout le monde sait que tu parles beaucoup ! Tu n'es pas souvent là, Naïma. Lorsque tu es là, tu n'es pas là. Les gens qui sont là ne le sont pas. Cependant, parfois... les gens qui sont là sont là. Toi, tu n'es pas là lorsque tu es là. Alors, quand tu pars, tu restes. Et tu es là.

Mais Naïma n'écoute plus. Elle observe l'homme qui a été son frère, le reste de celui qu'elle a toujours admiré, adulé même. Elle observe cet homme qui, un sourire dément aux lèvres, débite folies sur folies, un discours sans queue ni tête, un oiseau qui tente vainement de s'envoler, mais condamné à demeurer enchaîné au passé immatériel qui le retient au sol...
Elle l'interrompt, souhaitant de tout son cœur le récupérer. Il ne peut pas être fou.

- Sayid, Sayid, attend. S'il te plaît. Tu te souviens d'avant l'accident ? Tu te souviens ce qu'il s'est passé ? Tu...

Sayid se lève furieusement, tremblant de rage devant l'incrédulité de sa cadette :

- Bien sûr que je me souviens de ce qu'il s'est passé ! Pourquoi me parles-tu de ça ? Que veux-tu me faire dire ? Pourquoi me parles-tu de ça ? Je... tu ne me crois pas, c'est ça, n'est-ce pas ? Tu crois que je suis fou ? Tu crois que je suis fou ! Je ne suis pas fou, Naïma ! JE NE SUIS PAS FOU !

Devant la violente réaction de son frère, Naïma baisse les yeux vers le sol, et lui demande sur un ton d'excuse, se mordant la lèvre inférieure :

- Non, je ne te prends pas pour un fou, Sayid... mais... je voulais juste savoir...

Trouver une diversion... Appuyez sur ce bouton rouge... Vite... Elle relève la tête, sûre d'elle, et achève :

- ...ce que tu écrivais sur la feuille que tu as retournée quand je suis arrivée.

Confondu, l'homme oublie rapidement sa vive colère, pour répondre à la jeune femme sur le ton de la confidence :

- Ah, c'est un secret... je te fais confiance, alors je te le montre... comme ça, tu pourras peut-être m'aider... d'accord ?

Suite à une courte hésitation, elle acquiesce sans tarder :

- D'accord.

Avec un sourire de remerciements, Sayid retourne la feuille et la lui mets entre les mains, avant de se placer derrière elle, demeurée debout.

- ...

La jeune femme déglutit, partagée entre un malaise certain et une peine à fendre le coeur... Alors, c'est ça... c'est ça... ce qu'il y avait d'écrit sur la feuille... ça... non, ça n'est pas possible... alors... Sayid est bien fou... non, pas Sayid... cet homme ne peut pas être son frère... non... Cet homme est fou...
La jeune femme se lève et se dirige vers la porte, avant même qu'il ait pu faire un geste pour la retenir :

- Pardon Sayid, il faut que je m'en aille !

Mais l'homme la suit, l'attrape par le poignet :

- Alors toi aussi ! Toi aussi ! Toi aussi, Naïma !

"Toi aussi" ? Elle ne comprend pas bien, tout est tellement confus... Elle vient de comprendre qu'elle avait perdu son frère, et lui vient de comprendre qu'il vient de la perdre, que se passe-t-il ? Tout est tellement confus...
Il plonge son regard dans le sien, l'effrayant davantage qu'autre chose :

- Toi aussi ! Toi aussi, tu les sens, n'est-ce pas ?

Elle appuie sur le bouton rouge, et rattache son tchador de manière à dissimuler la partie inférieure de son visage :

- Je ne comprends pas ce que tu veux dire ! Lâche-moi !
- Tu les sens ? C'est pour ça que tu as peur ! C'est pour ça que tu as peur d'ici !
- Mais de quoi me parles-tu ?! Tu es complètement fou Sayid ! Lâche-moi !
- Tu les sens ! Tu les sens, les autres ?

Mais la porte s'ouvre, brutalement. Deux gardiens, immenses, repoussent l'homme vers le fond de sa chambre, et laissent le temps à la jeune femme de partir, de fuir loin des appels de son frère.

- TU LES SENS ! TU LES SENS ! NE T'EN VA PAS ! NAÏMA REVIENS ! MOI AUSSI ! JE LES SENS ! NAÏMA !

La piqûre n'est pas douloureuse. Un picotement léger, l'habitude fait qu'on ne le sent même plus. Une sensation d'asthénie.
Allongé sur son lit, les bras ballant de chaque côté du matelas, Sayid ferme les yeux.

- Je ne suis pas fou... je n'ai dit que la vérité...

Deux lueurs, dans un coin de la pièce.

- Je crois... qu'elle vous sent...

Et, sur la chaise des visiteurs, en plein milieu de la pièce, une feuille. Une feuille couverte de signes, et griffée de part en part.

- Je crois qu'elle sent les Gardiens...
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Romilly

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyLun 26 Sep 2005 - 12:42

Je t'aime Romy... Tu sais, plus tard, on pourra rester ensemble.

- Menteur...
Preciosa : qu'est ce que tu dis ?
- Non, rien, je pensais, tu crois que Nina va bien ?
Preciosa : Elle doit aller bien oui, elle a retrouvé votre monde.
- Je sais tu me l'a dit plein de fois... mais elle me manque.
Preciosa : A moi aussi, mais on ne décide pas de ces choses là.

Je lui répond par un signe de tête peu convaincu. Lorsque nous sommes sur les routes, je me dit repense souvent à elle, à nos parents, à mickael. Mais ça ne me rend pas trop triste, les choses sont ce qu'elles sont, on n'y peut rien.

- Rio aussi me manque, il était tellement drôle !
Preciosa : tss, c'est un imbecile ce Rio >.<
- Je ne comprend pas pourquoi tu le detestais autant, enfin... Nous arrivons je crois.

Effectivement, quelques minutes plus tard, Isabella vient me chercher à contre coeur. J'aimerais bien qu'elle soit plus gentille de temps en temps, je ne lui ai rien fait aprés tout.

- J'arrive.

Nous allons nous produire à la citadelle, en fait c'est moi qui est lancé cette idée, parce que j'ai entendu une rumeur... une rumeur disant que certains errants allaient revenir ici. Pourquoi ? ça... c'est un mystere.

Mais Nina pourrait revenir alors ? Retomber dans le coma ? C'est trop étrange !

J'aide à installer la tente où nous nous produirons, je ne sais pas si j'apprendrais quelque chose mais il y a énormement de monde dans cette région, ce sera forcément rentable. Enfin c'est ce que Fracasse a dit ^^"

Fracasse : Romilly ! Viens là !

Tiens quand on parle du loup ^-^

Fracasse : aide moi s'il te plaît, je n'arrive pas à accorder ce violon.
- C'est que...
Fracasse : aller, dépeche toi !

Mais je n'ai jamais accordé de violon T_T

Je tourne les clés et régle tant bien que mal la longueur des cordes de manière à ce que les sons retrouvent toute leur authenticité, je me demande ce qui lui a pris de me faire faire ça. Mais ce n'est pas trés grave ! ^^

Preciosa : tu te laisses trop faire Romy ! Ce doit encore être un coup de Isabella.
- Hum ? Mais, non, impossible ! Puisque c'est Fracasse qui me l'a demandé !
Preciosa : Naive tu es, naive tu resteras... je suppose. Heureux les ignorants, ils iront au paradis >.<
- J'ai un peu de aml à te suivre...
Preciosa : peu importe, laisse tomber ce violon, on va aller prendre l'air, 'ai bien envie d'un petit rat. Il doit y en avoir plein les greniers !

Je n'insiste pas et me décide à la suivre, nous allons dans une grande cour ouverte et je regarde ma jolie Preciosa voler. Malheureusement le nez en l'air je ne vois pas tout, surtout pas ce qui se passe devant moi, et je bouscule quelqu'un. Une femme.

- Oh ! Je suis désolé, pardon, je suis désolé !

Preciosa se pose sur mon épaule.

Preciosa : tu te repetes.
- Oh, heu...
Ershin : ce n'est rien.

Elle regarde quelque chose derriere moi, la tente que nous installons je crois mais je n'en suis pas certaine. Elle reste immobile et à côté d'elle son gardien semble occupé à tout autre chose, comme si il ne s'inquiétait pas du comportement un peu étrange de sa maîtresse.

- ex... excusez moi, vous allez bien ? vous semblez perdue dans vos pensées.

Je me demande si elle ne va pas s'évanouir tellement elle semble... fragile...
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Akira

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyLun 26 Sep 2005 - 14:40

[Une heure après mon précédent post]

Donc. Je suis un élu qui est allé sur une autre planète durant mon coma où j'ai hérité d'un Koala nommé Doly et quan dje me suis réveillé il m'a suivit tout le temps et meme aux toilettes ou quand je me... enfin meme dans mes moments les plus intimes... Shocked

Moi> Et bien sur vous vous attende zà c eque je vous crois?
Doly> Bah Deb et moi on est bien une preuve non?
Moi> Deb?

Sho me montre sa panthère du doigt.

Sho> Elle est classe non?
Moi> Je me fous qu'elle soit classe! J'ai pas envie d'avoir deux bestioles dans les pattes!! et d'abord, c'est quoi cette panthère? et comment ça se fait que tu le svois Sho, alors que l'koala dit que je suis le suel à pouvoir les voirs???!!!
Sho> Parce que je suis allé sur Ataraxia moi aussi.

Gros blanc.

MoI> Comment ça se fait que toi tu t'en souvienne et pas moi?!
Sho> Je m'en souviens pas.

Re-gros silence.

Il soupire.

Sho> Pendant que tu roupillais, Deb et Doly ont eu le temps de m'informer. Deb est mon gardien. Enfin ma gerdienne plutot.

Il gratouille derrirèe les oreilles d ela panthère pendant que je tente de retrouve rmon calme.

Moi> Je vais prendre une douche...
Doly> Un bain te relaxerais surement mieux. Meme si la baignoire est toute petite.
Moi> De quoi j'me mèle?!
Doly> Oh moi c'que... zzzzzzzzz....

Le koala vient présentement de piquer du nez dans le paquet de chips, émettant un ronflement sonore.

Deb> Il est narcoleptique, explique la panthère d'un ton badin.

Moi aussi je me sens très fatigué d'un coup... Je me lève et me dirige vers la salle de bain. Je rferme la porte derrière moi et me rtrouve nez à nez avec mon colocataire...

Je fais un bond d'un mètre et il me plaque sa main sur la bouche.

Sho> Wow, du calme. Désolé de t'avoir fait peur.
Moi> Comment?
Sho> Il semblerait que j'ai de nouvelles capacités...
Moi> Et c'es tpour me les montrer que tu t'es glisser ave cmoi dans la salle de bain? -_-

Il sourit. J'iame pas ce sourire...

Il met ses deux mains contre la porte, son corps faisan toffice d ebarrière.

Sho> Bah ouais...
Moi> J'aimerais me laver Sho... -_-

Il continue d eme sourire puis me libère. Je m'écarte de lui et me penche légèrement pour prendre une serviette. Je pousse un cri en sursautant quand une main claque sur mes fesses. Je réagis au quart de tour et Sho se prend un magnifique crochet du gauche dans la machoire. Non mais!

Je le met dehors à coups de pieds et ferme la porte de la salle de bain à clé. Ce mec est irrécupérable!

[...]

Les semaines passent, semblables aux autres à l'exception de deux nouveaux locataires dans notre minuscule studio et de eptites choses étranges. D'après ce que j'ai compris des "pouvoirs" de Sho, il serait devenu super-balèze et surtotu aurait la capacité d'imiter les animaux, bien que ça se soit quelque chsoe de naturel che zlui...

Quand à moi... Bah rien...

Doly(d'ailleurs il a refusé de me dire pourquoi je l'azi surnommé comme ça, parce qu'en plus c'es tà moi qu'il doit ce surnom débile) m'a dit que j'avais des dons de guérisseur... Ouais enfin... J'ai aps trop pu tester faut dire... Je vais pas non plus me pointer dans l'hosto le plus proche en disant "Salut je cherche des blessés pour voir si je suis vraiment capable de les soigner tel le Christ en posant mes mains sur eux!"

C'est le meilleur moyen de se retrouver dans une camisole dans une jolie petite pièce capitonnée...

Enfin aujourdh'ui c'est pas mon problème principal. Mon prof de dessin nous a demandé un dessin de nu agrémenté d'un animal, on a pu crayonné un mannequin en cours, mais faut qu'on dessine une panthère d'après de sphotos...

Et devinez quoi? Cette andouille de Doly s'est endormi sur mon dessin les pattes pleines gras Crying or Very sad

J'ai donc été obligé de demander à Sho de faire le mannequin et à Deb de bien vouloir poser aussi. Les deux sont pire que tout les mannequins du mond eréunis T_T

Ils n'arretent pas de s eplaindre!!! Deb veut etre seule sur le dessin, Sho veut absolument que je dessine ses fesses, un coup la lumière leur fait mal aux yeux, un coup elle ne els met pas en valeur, un coup la fourrure de Deb tient trop chaud à Sho, un autre c'est Sho qui tient trop froid à Deb...

T_T

Crying or Very sad

Je suis maudiiiiiit!!!! Crying or Very sad

Au bout de trois heures, ils finissent par tomber d'accord et à prendre une pose similaire au dessin de bvase et je commence à dessiner.

Tout finis par bien se passer et je réussis meme à occulter les scronch scronch que fait Doly en mangeant des carottes ( ce koala bouffe vraiment n'importe quoi... je croyais que ça ne mangeait que de sfeuilles moi!).

Environ deux bonnes heure splus tard, je regarde avec satisfaction mon travaille et Deb et Sho s'étire en signe de soulagement. Je range avec milles attention mon carnet dans mon sac et le referme délciatmeent.

Doly> C'est bon, il est pas en sucre non plus.
moi> C'est sur, sinon tu l'aurais déjà engloutit!
Doly> mmpff...
Sho> Allez, arretez un peu! Pour féter ça je fais la cuisine!

Je n'ai aps le temsp d'esquisser une geste qu'un hurlement retentit. Je me précipite vers Sho qui se tient la main, toute la paume est affreusement brûlée, cet idiot a posé la main sur la plaque de cuisson que Doly avait allumée pour se fair eun thé et avait oublié d'éteindre tout à l'heure.

Je lui attrappe le poignet et le précipite vers le lavabo où je fais couler de l'eau froide sur sa main meurtrie. Des larmes d edouleurs aparaissent aux coins de syeux de mon colocataire mais ne roulent pas sur ses joues. Un quart dh'eure plus tard, je retire sa main de sous le robinet et l'essuie très délicatmeent ave cun linge propre. Il grimace de douleur et je fais le plus attention que je peux évitant du mieux que je peux d elui fair eplus mal.

Soudain, alors que je lui essuie la partie charnue de la paume, je sens une drole de chaleur ainsi que de spicotements dans ma propre main. Une lueur entoure mes doigts et ma paume en direction de la main de Sho. Nous assistons avec stupéfaction à la disparition progressive des cloques et des brulures. La lumière s'arrete et je retire ma main. Celle de Sho est intacte.
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Liam

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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 1 Oct 2005 - 10:46

J'ai encore la tête enfouie sous la couette lorsque le radio-réveil se met en marche et qu'une chanteuse de pop nigaude commence à entonner son tube aux paroles niaises qui durera un mois à tout casser. Lentement, trrrrrrrès lentement, ma main droite sort de sous la couverture douillette. Elle rampe sur le lit et tombe une fois le bord, que je croyais plus loin, dépassé, faisant pendre mollement le bras vers le sol. Grognement étouffé sous la couette. L'ascension de la table de nuit commence. Les doigts, encore patauds du fait que leur propriétaire - moi - est toujours engourdi de sommeil, remonte le long du bois. La séance de varappe achevée, la main chancelle sur le côté, mais retrouve bien vite son équilibre. A petits pas de doigts, elle arrive près du réveil, et, se transformant soudainement en grosse patte de barbare, elle s'élance dans les airs pour retomber lourdement sur l'appareil.
L'inepte chansonnette est enfin coupée. Victoire matinale.

Je repousse de l'autre main la couverture qui me couvre le visage, sans toutefois ouvrir les yeux, préférant prolonger un peu plus mon bienheureux sommeil. J'essaie de saisir les bribes du rêve duquel je viens de m'éveiller, mais ne parviens pas à me souvenir du moindre détail. Bah, je suis toujours enfariné au réveil. J'imagine déjà ma tête d'échevelé... (ndla : "...échevelés, livides, au milieu des tempêtes !" Ca ne vous dit rien ? XD "La Conscience", de Victor Hugo ! "L'Oeil était dans la tombe et regardait Caïn !" :P )

Avec lenteur, j'entrouvre une paupière. La lumière du jour qui filtre à travers les volets m'éblouit quelque peu, et je la referme. Allez. Un peu de courage. Je recommence, puis entrouvre la seconde paupière.
Et c'est là que je tombe nez à nez avec quelque chose qui n'a rien à faire chez moi, et encore moins sur moi.

- Salut, toi !

Avec un cri de stupeur et un mouvement qui tient plus de l'instinct que de la raison, j'envoie d'un revers de main valser contre le mur le pauvre rongeur qui pousse à son tour un cri strident de surprise.

- Hiiiiiiiiiiiiiii !

Dans un bond, je me redresse sur mon plumard, yeux exorbités, serrant inconsciemment la couverture contre moi.

- PAR LE KILT DE MES AÏEUX ! UN ECUREUIL PARLANT !

Et c'est ce dernier qui me questionne d'un ton affolé, dardant ses regards partout dans la pièce :

- Où ?! Où ?!

Ne cherchant aucune logique à ma réaction, je pointe mon doigt vers lui et réponds, tout aussi paniqué :

- LA !!!

Il se tourne vers la psyché et se retrouve devant son propre reflet.

- HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!

Fourrure rousse hérissée de terreur, il se jette d'un bond spectaculaire dans le panier à linge sale entrouvert.

...
...
...
...
Grand silence. Je reprends ma respiration. Il vient de se passer un truc VRAIMENT pas net dans ma piaule, là. Je jette un regard dans le miroir et contemple le triste spectacle que j'offre :
Je suis là, tout seul, en pyjama, planté comme un piquet sur la paillasse, serrant contre moi ma couverture comme si ma vie en dépendait, en train de fixer avec un air complètement demeuré le panier à linge sale où un truc qui n'a rien à faire dedans... est dedans.

Je décide de me bouger un peu au lieu de rester planter là comme un idiot. Avec précaution, je descends du lit, étreignant toujours le maigre réconfort de la couette que j'emporte au passage, et me traîne ainsi jusqu'au panier. Tout doucement, je soulève le couvercle qui menaçait déjà de tomber par terre, et le pose, m'abandonnant à la contemplation muette et stupide d'un petit rongeur tout frissonnant, le museau enfoui dans ses petites pattes avant.

Bah, je suis un con. =.= Encore dans le coltar, j'ai imaginé une voix venue de nulle part, alors qu'il s'agit juste d'une petite bête que j'ai terrorisée...

- Bah, mon p'tit père... Comment t'as fait pour entrer, hein ?

Avec douceur, je saisis l'écureuil dans ma main, afin de le calmer puis de lui rendre sa liberté. Mais au son de ma voix, ce dernier relève la tête, comme interpellé, et remue ses moustaches avant de... d-d-d-de.... dire :

- Ah, ce n'est que toi ! Par Saint Alvère, tu m'as fait une de ces frousses !

Tétanisé, bouche grande ouverte, je lâche sous la surprise la bestiole qui retombe sur ses pattes.

- M-m-m-mais... C-ce t-t-truc parle !!!

L'animal lève une patte et contemple ses griffes d'un air détaché.

- Ben oui, qu'est-ce que tu crois ? Si serait pas malheureux, un Gardien muet, hein...

Je recule lentement, les yeux ronds comme des soucoupes, mais mes jambes finissent par heurter le pied du lit. En conséquence, je me laisse tomber mollement sur le matelas, à présent assis avec l'air le plus hébété qu'un homme ne put jamais l'être.
Je sens soudainement une fourrure épaisse contre mon mollet et je baisse les yeux. Cette fois-ci, ce n'est que mon cher vieux matou qui se frotte à mes jambes. Enfin quelque chose de normal, quotidien et rationnel. Je relève les yeux vers le rongeur, mais ce fruit de mon imagination débridée n'a toujours pas disparu.

- Pic-Puss, mon vieux, dis-moi si je délire...

Sans ménagement, je saisis le pauvre chat et le plante face à l'écureuil.

- Dis-moi s'il existe ou non, steuplaaaait... T_T

- Meow... (<- Oui, il est Ecossais et fier de l'être ! Pour lui, les chats font toujours "Meow" et non "Miaou" !)

Le chat se détourne du point que je lui montre, comme s'il n'existait pas. J'insiste pourtant et plante à nouveau le chat devant le rongeur... qui baye aux corneilles.

- Meeeeoooooooooowwww !!! >.<

Bon, d'accord, j'ai compris, vieux. En gros : « Avec tout le respect que je te dois, tu me fais ch*er avec tes hallucinations à deux balles, je veux bouffer, moi, raboule les Whyskas ! »... Crying or Very sad

Le fauve file vers la cuisine et me laisse seul devant mon étrange apparition.

- Bon, t'as fini ton manège, là ?

Je ne peux qu'ouvrir plus la bouche et cligner des yeux. Image du parfait ahuri.

- Maintenant que tu me vois, tu pourrais AU MOINS te souvenir, non ?! T_T

Me souvenir ? De quoi ? De où ? De quand ? Plus ça continue, moins je comprends...
Par Saint Thomas, je ne crois même plus ce que je vois... Je deviens complètement taré... Il serait temps d'aller consulter d'urgence un psy... « Bonjour, docteur. Je viens vous consulter car je suis poursuivi par un écureuil qui parle.. » Boudiou. On me ficherait illico dans un asile.

- Bon, bon, bon. Ca a l'air d'avoir du mal à percuter. Hey ! Moi être Gardien de toi. Moi veiller sur toi. Toi y en a comprendre ?

- P-p-p-pardon ?

- Ca risque d'être plus difficile que je le croyais. On va commencer par les présentations, hein ! Bonjour mon grand, mon nom est Oneiros.

La seule chose que je trouve à répliquer est d'une intense connerie et totalement hors de propos :

- Oneiros ? Ca craint, pour un écureuil !

Uh ? Je parle à un écureuil.
Non, pire : je parle avec un écureuil.

- Un peu de respect, je te prie ! >.< Et puis, c'est toi qui m'as trouvé ce nom. ¬_¬"

J'émets un sifflement admiratif.

- Fichtre ! J'devais être vachement inspiré, c'jour-là !

Je répète : je parle avec un écureuil.

- C'est le moins qu'on puisse dire.

- Cette situation est complètement improbable... Pince-moi, je rêve.

Ordre auquel s'empresse d'obéir l'animal.

- Aïeuh ! >.< Mais ça va pas ? >.<

- Bah, c'est toi qui me l'a demandé, l'ahuri. J'obéis toujours sagement à mon Humain... Rolling Eyes

- ... =_=

Un silence s'installe et je finis par me relever, une main sur la tempe.

- Oh, punaise, je deviens fou...

- Rah, mais non ! Je suis tout à fait réel !

- Une telle chose ne peut pas être réelle, je dois être surmené en ce moment...

- Faux ! Tu découvres juste après des années la partie de toi que tu avais oubliée après ton coma !

J'hausse un sourcil, tandis que l'autre reste froncé.

- Tu ne comprends pas, n'est-ce pas ? Tu veux une preuve ? Je sais tout de toi. Tu t'appelles Liam Coalesco. Liam Oz Laazare Ajax Coalesco, pour être plus précis. Tu as trente-quatre ans, tu es né en Ecosse le 31 mars 2015 à 11h45 et tu es donc Bélier. Ton frère aîné s'appelle Wilhem Clyde Arthur Kenneth, le benjamin se nomme Allan Leigh Cathal Galaad. Coalesco, bien sûr. Vous avez tous trois parmi vos prénoms le nom d'un héros, mais toi, mon pauvre, tu as hérité de celui qui est devenu un produit ménager. L'anniversaire de ton père est dans trois jours et tu ne sais toujours pas quoi lui offrir, parce qu'une cravate n'est pas le summum de l'originalité...

Je lance à l'écureuil imaginaire un regard abstrait.

- Facile de deviner tout cela si tu n'es qu'un produit de mon esprit.

- Rah, mais un argument pareil te donne toujours raison. >.<

- Ben ouep. C'est l'but.

- Liam, Liam, mon grand... Viens que je t'explique...

Docilement, je m'agenouille devant l'animal. Oui, j'obéis à un écureuil parlant. Je dois vraiment avoir un truc qui tourne pas rond...

- Je suis une partie de toi-même...

- Je ne vois pas le rapport que je peux avoir avec un écureuil.

Avec un aplomb impressionnant chez une si petite créature, la bestiole me demande :

- Veux-tu une preuve implacable ? Niveau bouffe, quelles sont les trois choses que tu adores ?

Je cligne des yeux en répondant, interloqué :

- Ben... Le thé, les kiwis et les noisettes...

- Tu vois ! Les noisettes ! Preuve irréfutable !

Fier comme un paon, il me fait un sourire émail diamant. De mon côté, j'hésite à me frapper la tête contre le sol ou me défenestrer.

- Mais tu as déjà vu un écureuil bouffer des kiwis, toi ?!

La conversation prend vraiment un tour ridicule... Shocked

- Oh, mais il y a encore un tas de choses que tu n'as encore jamais vu...

Je décide de couper court à la discussion. Je deviens barge. Mieux vaut ne pas faire attention aux hallucinations que je m'invente. C'est dans une indifférence totale à ses protestations que je vais prendre ma douche, que je me rase, m'habille, me coiffe, prends mon petit déjeuner et me brosse les dents. Et c'est avec ce même détachement que je sors et, après avoir bien attaché mon casque, enfourche ma moto. Mais la bestiole me poursuit inlassablement.

- Tu veux une autre preuve irréfutable ?! J'adoooore tes chaussettes ! Et qui, à part toi, a jamais adoré ces chaussettes, hein, tu peux me le dire ?!

Je démarre. Le rongeur a - fictivement, bien entendu - grimpé sur mon épaule. Une fois réveillé par la gifle froide du vent, j'espère que mon imagination cessera de m'illusionner.
...
Mais non. Crying or Very sad

- YAHOOOOOOOOOUUUUUUUUUUU ! LA VITESSE, Y A QU'CA DE VRAI ! (ndla : Vous vous rendez compte que c'est moi qui dit ça ? Cherchez l'erreur ! ^^")

Pendant une demi-heure, je le laisse crier tout seul contre le vent sur mon épaule, jusqu'à ce que j'arrive sur mon lieu de travail...
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptySam 1 Oct 2005 - 10:47

Allez, alleeeeez... Dites-moi que je ne suis pas fou et que tout ceci est un mauvais rêve. T_T
Mais ça continue. Dès que j'ai lié la moto avec l'anti-vol, l'écureuil saute à terre et me suit à petits bonds. Je continue d'ignorer sa présence.

J'entre dans le commissariat et salue le standardiste :

- Hello, Mouche !

Le jeune homme maigre et blond, dont le nez retroussé et piqueté de tâches de rousseur est surmonté de petites lunettes rondes, me répond de son habituel ton timide :

- Bonjour, Inspecteur...

- Combien de fois devrais-je te répéter que "Inspecteur" c'est juste pour les jours où je suis de mauvaise humeur ou quand il faut faire bonne impression dans la hiérarchie ? T_T Bon, les autres sont arrivés ?

- Didier, Docco et Stéphanie sont là. Je n'ai pas encore vu Omar.

- Et Patrick ?

- Dans son bureau, comme d'habitude.

- Dans son bureau, comme d'habitude.

Je tourne mon regard vers l'écureuil qui a si bien devancé les paroles du standardiste, et il me fait un clin d'oeil entendu suivi d'un tirement de langue provocateur. Olivier - communément appelé "Mouche" - doit s'apercevoir de mon trouble car il finit par me demander :

- Eeeeuh... Vous allez bien ?

Mes yeux vont de l'écureuil jusqu'au jeune homme, et refont deux ou trois fois le même manège. La standardiste suit mon regard et ne s'aperçoit manifestement de rien. Je deviens bel et bien fou.

- Vous êtes sûr que ça va ?

Je reprends un minimum de contenance et lui adresse un sourire forcé :

- Oui, oui, très bien. Juste un petit peu fatigué, en ce moment.

- Je comprends...

J'aimerai bien qu'il m'explique ce qu'il comprend, parce que moi je n'y comprends rien...
Ignorant à nouveau la bestiole à mes talons, je me dirige vers un des bureaux, constate que la porte est ouverte, et y pénètre donc. Perdu dans une montagne de papiers, Patrick lève les yeux à mon arrivée. J'ouvre en grand les bras dans un geste amical, sourire aux lèvres :

- Salut, Patchmoll, mon pote ! XD

- Salut, Ô Grand Ajax Fête des Fleurs !

- C'est malin. =.=

- Jamais je ne me lasserai !

- C'est bien ma veine. =.=

Son regard se reporte sur les papiers posés sur son bureau et je lui demande :

- Alors ? Quoi de neuf ?

Il prend une pile de documents, me la montre à témoin et déclare d'un ton blasé :

- Paperasse.

Il la repose, et en prend une autre.

- Paperasse.

Puis une autre.

- Paperasse.

Et enfin une autre.

- Paperasse.

- Je vois. ^^"

- Ah ! J'allais oublier !

Il ouvre un tiroir et en sort un nouveau paquet d'épais dossiers.

- Et paperasse. =.=

- Enjoy ! ^^"
- A qui le dis-tu... hem Et sinon, toi ? Quoi de neuf ?

- Oh, depuis 6h45 je suis traqué par un écureuil invisible qui raconte des histoires farfelues...

- Ah okay...

Aucune crainte à avoir, il pose toujours cette question par simple politesse, mais n'écoute jamais la réponse. Je pourrais lui dire que je me suis fait violer par un gnou en rut dansant la salsa en compagnie d'un dromadaire cul-de-jatte au sommet de Buckingham Palace qu'il ne broncherait même pas...

...et dans toute cette histoire, le casseur de noisette (c'est le cas de le dire... Rolling Eyes) me poursuit toujours. Crying or Very sad
Je sors du bureau de Patrick, passe devant Didier qui ronfle sur une chaise, lui pique une clope au passage, et m'en vais l'allumer dans un coin tranquille où je peux faire semblant de travailler. Je décide de saisir le taureau par les cornes, et lance finalement à l'écureuil :

- Bon. Qu'est-ce que tu me veux, la bestiole ?

- Seulement veiller sur toi. Je te l'ai déjà dit. Tu ne l'as toujours pas capté ? Soit A, tu es idiot ; B, tu as des pertes de la mémoire immédiate, ou C, tu as un réel besoin de porter un sonotone ?

- Réponse D : aucune de ces solutions.

- Est-ce ton dernier mot ?

- Oui, Jean-Pierre, c'est mon dernier mot. Prouve-moi que tu existes.

- Je suis qui je suis.

- V'là-t-y pas qu'il s'prend pour le Christ... =.=

- Tu existes ?

- Jusqu'à preuve du contraire.

- Donc j'existe. Rien de plus simple.

- J'ai le sentiment qu'il manque des éléments à l'argumentation... =.=

- J'existe car tu existes et que je suis toi.

- Mais si tu es moi, je suis toi. Et si tu n'existes pas, moi non plus.

- Dans l'mile, Emile. Sauf que tu vis, non ? Donc tu existes.

- Mais si je vivais dans un état de non-existence ?

- Je n'existerais pas, mais je vivrais. Mais puisque la vie est pléonasme d'existence, je ne peux qu'exister. Puisque je suis toi et que tu vis. Mais, au fond, qu'est-ce que l'existence ?...

- ...

- ...

- ...

- ...

- Joker ! Je demande l'appel à un ami ! Omar vient d'arriver, il tranchera ton existence ou ta non-existence, et donc par conséquent la mienne.

- Fais attention si tu arrives à la conclusion que je n'existe pas... Rolling Eyes

- OMAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAR !!!!!!!!

- SH'ARRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIFFE !!!! Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tuvoislaptitebêtelà ?

- Nieh ? Ô-õ Tu peux répéter ?

- Tuvoislaptitebêtelà ?

- Liam, articule un peu mieux, je capte rien ! >.<

- TU-VOIS-LA-PEUH-TI-TEUH-BÊ-TEUH-LA ?

- ... o_O Liam, de quoi tu parles ? ^^"

- Mais là ! Tu ne vois pas l'écureuil, là, sous tes yeux ???

- Non... Ô-Ô EH, LES MECS ! FAITES GAFFE, LES PHILIP MORRIS SONT HALLUCINOGENES !!!! Shocked

Didier se réveille, Patchmoll daigne sortir sa calebasse de son bureau et même Docco émerge du vestiaire où il était. Avec un sourire gêné, je tapote l'épaule d'Omar qui semble complètement médusé, et je tente de trouver une excuse bidon :

- Bah, c'était juste pour voir si mes subordonnés avaient toutes leurs capacités mentales disponibles dès la première heure de travail... ^^"

- Ah ? O_o

Didier se rendort, Patchmoll rentre à nouveau sa calebasse dans son bureau et Docco retourne dans les vestiaires, tandis qu'Omar part maugréer sur le comportement bizarre de l'Inspecteur Coalesco...
Je me retourne vers l'animal et lui lance d'un ton rédhibitoire :

- Tu n'existes donc pas.

- J'existe, mais tu es le seul à te rendre compte de mon existence.

- Pourquoi aurais-je pour gardien ou je-ne-sais-trop-quoi un écureuil, d'abord ? J'aurais dû avoir un mouton ! C'est logique : je suis Ecossais !

- A ta place, j'aurais plutôt dit : « J'aurais dû avoir un mouton ! C'est logique : je suis fonctionnaire ! »... Rolling Eyes

- Va mourir... ¬_¬"
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MessageSujet: Re: Chapitre 1 : L'éveil   Chapitre 1 : L'éveil EmptyDim 2 Oct 2005 - 3:33

La première partie du post ne concerne pas Antechrista.
___________________________________________________________

La salle du conseil d'Ataraxia était pleine. Comme chaque semestre, chaque pays d'Ataraxia avait envoyé son représentant, lequel avait remplacé son prédécesseur à la Citadelle. Le "Grand Conseil", comme l'appellaient les gens de l'extérieur, pouvait commencer.

Il se déroula comme de coutume, sans grande différence par rapport à l'ordinaire, jusqu'à ce que l'un des plénipotentiaires, en l'occurence le représentant de l'Union Asiatique - Japon, Corée, Philipines, Malaisie, Indonésie - se lève pour accuser la Chine de semer le désordre sur les frontières. Il y eut des remous dans la salle et Dante dut élever la voix pour se faire entendre.
- S'il vous plait, s'il vous plait ! Monsieur Hikago, je vous prie de rester calme. Qu'entendez vous par "semer des troubles", s'il vous plait ?
- Depuis quelques mois, certains de nos villages sont attaqués et dévastés par des individus non identifiables. A chaque fois, ils emportent les Errants et les enfants, ainsi que certains gardiens. Tous ces villages ont été incendiés. De plus, d'étranges créatures peuplent désormais nos forêts et s'en prennent aux voyageurs, qui colportent alors des rumeurs effrayantes parlant de monstres, rien que ça !
Le familier de l'ambassadeur, un cobra royal, dressa sa tête en sifflant, acquiescant aux propos de son humain.

- Bien, fit Dante, en ce cas, Monsieur Dîen Phen, qu'avez vous à répondre à cela.
Le réprésentant de la Chine se leva pour répondre.
- Nous pouvons signaler les même évènements pour le moins étrange dans nos campagnes les plus reculées. Certains villages sans importance ont été complètement détruits par des créatures inconnues. Néanmoins, nous craignons que ces individus, quels qu'ils soient, s'en prennent prochainement à des villes de tailles moins modestes...

A nouveau, la salle s'emplit d'un brouhaha confus. A priori, la situation était plus grave qu'elle ne le laissait sentir, le cas ayant été relevé dans la plupart des pays...
Ce fut Zacharie qui, perdant patience, ramena le silence.
- SILENCE !!
Un vent monstrueux secoua la salle, faisant voler les papiers, n'affectant néanmoins pas Zacharie, Dante ni même Hermès. Très vite, les plénipotentiaires retrouvèrent leur calme. Zacharie allait et venait sur l'estrade, suivi par son loup, tandis que Dante restait calmement à son pupitre.

- Ces évènements laissent à penser qu'il se passe des choses étranges sur Ataraxia ces derniers temps, gronda Zacharie. Je me suis moi même renseigné sur la question récemment. Il semble qu'il y ai deux problèmes bien distinct. D'un côté, ces gens qui attaquent les villages, emportent les errants, les enfants et certains familiers, de l'autre, des monstres qui rôdent dans les forêts. Tout laisse pourtant à croire que les deux évènements sont liés d'une façon où d'une autre.

Dante reprit la parole.
- Peut être que ces monstres sont de nouveaux genres d'Errants, mais leur nombre croissant est curieux. Ils n'ont jamais été si nombreux auparavant, aussi nous sommes nous même très inquiets. Les forêts autour de la Citadelle montrent elles aussi une agitation anormale. Nous avons donc décidé de convoquer les anciens Errants retournés dans leur monde, pour qu'ils nous prêtent main forte. Néanmoins, nous tenions auparavant à vous en informer. Avez vous des objections ?

Il n'y en eut aucune. Les ambassadeurs savaient pertinement que si les princes eux même étaient inquiétés par ces évènements étranges, c'est qu'il se passait quelque chose de grave.
Dante hocha la tête et s'inclina face à l'assemblée.
- Eh bien, s'il en est ainsi, messieurs, je déclare la scéance achevée pour aujourd'hui. Nous nous retrouverons demain. Je vais dès à présent m'occuper de convoquer nos amis de l'autre monde.

___________________________________________________________


Près de deux mois ont passé depuis ce rêve étrange... Si Myst ne restait pas en permanence à mes côtés, j'aurais pu croire que j'ai rêvé... Moi qui ai toujours vécu seule, me voila désormais accompagnée d'un familier qui sait tout de moi, et partage tous mes secrets. C'est plutôt plaisant, somme toute.

Je me suis rendue compte, en me promenant en ville, que je pouvais voir d'autres - mais rares - familiers, accompagnant fidèlement leurs humains... Mais du peu que j'en ai vu, je suis la seule à avoir la capacité de voir les familiers dans cette ville.

Le soir, je poursuis mes activités de terrorisme informatique. Myst ne me condamne pas pour mes actes, il m'aide, même, à trouver certaines failles des systèmes. J'ai "démantelé" dernièrement un gros réseau de sites à contenu pédophile, et envoyé un message à la police pour dénoncer les coupables.

Ce soir, j'ai décidé d'aller me promener au bord du lac, le temps est bon, le ciel dégagé, l'idéal, quoi...

- Waaa, ça fait du bien de respirer un peu d'air frais de temps en temps... L'air de ce monde est de plus en plus vicié, et ils s'étonnent que certaines régions du globe soient devenues inhabitables... Et que la mer monte...
- C'était déjà le cas il y a quarante ans.
- Oui, mais c'est de pire en pire. Ca n'existe pas les gens comme moi capables de faire partir toute cette pollution d'un seul coup ?
- Aucune idée... Sur Ataraxia, tout est possible...
- Tu sais, mes pouvoirs... Tu m'as dit que je pouvais créer des illusions, ça j'ai vu, mais aussi des sceaux. A quoi servent les sceaux ?
- A sceller, comme leur nom l'indique... Tu peux t'en servir pour empêcher une maladie, un sortilège, un poison, de progresser. Tu peux t'en servir pour fermer ta maison et la rendre inviolable, tu peux fermer un coffre, tu peux aussi sceller les mauvais esprits...
- Les esprits, ça n'existe pas.
- Nous autres, les gardiens, sommes en quelque sorte des esprits...
- Comme des fantômes alors ? Comment ça se fait que je puisse te toucher ? Et je peux te "sceller" avec mon pouvoir ?
- N'essaie pas... Mais ce qui nous permet d'exister, nous les gardiens, personne ne le sait. C'est ça, la magie d'Ataraxia...

Je continue à marcher en silence, méditant les propos de Myst, perché sur mon épaule. Il sait se positionner de manière à ce que ses griffes ne me blessent pas.
- Dis moi, Myst ?
- Oui ?
- Tu crois que les princes d'Ataraxia vont bientôt nous recontacter ?
- Oui, en fait, ça ne saurait tarder, je pense, nous sommes à la fin de l'été, en ce moment le grand conseil semi annuel doit se dérouler sur Ataraxia.
- Le grand conseil ?
- En fait c'est comme un congrès... tous les représentants de tous les pays se réunissent en conseil à la Citadelle et discuttent des litiges, des doléances, tout ça...
- Et pendant le grand conseil ils vont nous faire venir, tu crois ?
- Oui, parce que je crois que si les princes ont contacté les anciens errants de part le monde, c'est que l'affaire est grave...
- D'accord, je vois... Et comment vont-ils nous faire venir sur Ataraxia, alors ?
- En fait ils...

J'ai soudainement comme un étourdissement, le monde autour de moi semblant se contracter, se gonfler, se gondoler, jusqu'à se fondre en une multitudes de couleurs.
Puis la sensation disparait, et je me frotte les yeux pour mieux y voir.

- Oh mon dieu !
Je suis sur une petite coline surplombant une forêt touffue, en plein jour, dans un endroit où l'on ne voit aucune route à perte de vue. Là bas, au loin, se dessine pourtant la silhouette d'une grande cité. Le ciel est bleu, parfaitement bleu, dépourvu de smog.
Je suis...
Sur Ataraxia.

Et je ne suis pas seule oO Autour de moi, d'autres personnes se matérialisent, et ont l'air aussi surprises que moi de se trouver ici. Ils se mettent pour la plupart à parler à leurs familiers, et je me rends compte, bien qu'ils ne parlent pas tous la même langue que moi, que je n'ai aucun mal à les comprendre !

Et puis un homme aux longs cheveux blancs, accompagné d'une chouette, apparaît soudainement devant nous. Et lui, je sais, je sens qu'il est Ataraxien.
- Mon nom est Hermès, et je suis ici pour vous souhaiter la bienvenue sur Ataraxia.

_________________________________________________________
Ce chapitre est clos, à bientôt dans le prochain ^_^
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